jeudi 29 juillet 2010

Un jour, hier, la route…























J'avais repéré il y a une quinzaine de jours chez Emmaûs à Puy Guillaume, un lot de menuiseries extérieures qui pourrait convenir à l'aménagement de notre futur Comptoir compostellan : " le relais des 5 Terres ". Les acquérir était peut-être une peu folie, mais je pensais que le décalage avec l'existant des " Fours à Chaux " aménerait une signification immédiate pour l'accueil !…Bof, peut-être ? Revenu chez les chiffonniers , où il faut bien que je le confesse je me sens beaucoup en famille, à peine arrivé, la découverte dans le premier hangar " venu ", du Saint-Jacques- qui figure ci-dessus- m'apparut comme un signe, un encouragement à la part de folie nécessaire à nos projet !!!!










































De retour à la maison, bonnes nouvelles et belles visions de ceux qui malgré notre progression empéchée , entre Brioude et Aurillac, à pied vers Saint-Jacques de Compostelle, avaient tenu à filer la continuité de notre aventure, deux jours durant entre Sancy et Cézalier * .








Afin de rester sourds a ces faux prophétes qui voudraient donner du sens à la marche, alors qu'eux savent d'expérience depuis longtemps qu'elle n'a d'autre sens que celui dont elle déborde, ils ont lavé leurs cerveaux à même les abreuvoirs , et ils sont parti en petite bande joyeuse . Hugo dirait " …à pied on va joyeux, on s'appartient! " . Ce groupe ou pourtant se juxtapose tant de différences s'appartient désormais : " en avant, route ! "

















Alors ils ont pu croire que le chemin qui flotte à même les tourbières avait été dressé pour eux et ont pu escalader des échelles de Jacob qui leur ont permis de voir au-delà d'eux-même…Ailleurs celui là à cru voir défiler la rivière sans retour et cet autre à genoux a vu venir à lui d' incroyables images…










































Comme à chaque fois- d'où vient cette magie ? - Ils en ont parlé avec le minimum de mots, en regardant devant…si à ce moment là, s' ils avaient vu un monumental bufa fumant s'extraire en oscillant de l'ancienne caldera peut-être n'en eurent-ils été qu'à moitié surpris tant ils étaient en route …et bien que rentré au bercail rien n'y fait la part vagabonde y est demeurée



vendredi 16 juillet 2010

Le Pèlerin du matin, n'arrête pas le chemin !

Rentré dimanche dernier à la clinique, simple grenadier-voltigeur même pas réserviste, j'en suis ressorti mercredi, général au corps armé, épinglé de quatre ressorts au revers de mon poitrail gauche, certes plus discrètement qu'un Maréchal de l'armée russe, mais tout aussi heureux que lui de voir , me concernant, défiler à nouveau, sereinement, "à mes pieds", la course des jours, et les longueurs de chemin…
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En haut à gauche, presque en lettrine, l'image d'un vieux cœur qui a bien servi … on devine sur le cliché que les tissus ont perdu de leur élasticité, l'organe prend alors cet aspect cartonneux ! Dés lors les cavités réduites en volume sont amenées à se multiplier . Ainsi distingue-t-on bien qu' à cette étape ce cœur présente déjà, 3 Oreillettes et le même nombre de ventricules…étonnant non ? Sans attendre, on doit alors traiter suivant le protocole indiquées sur la photo .
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La source revenue dans l'artère circonflexe, aux accents graves du bonheur j'étais de retour dans La Rue. La lumière à la baisse faisait venir un Arbre de Jessé sur la façade de Marc, et j'ai bien vu rue de l'église un crucifié jaillissant de l'enduit de celle de chez Annie, afin de gagner un carré de ciel que lui eut réservé une photo, et dont il aurait paradoxalement fait l'Ascension à l'aide d'une descente d'eau en zinc …









Sur la toile enfin où je les attendais depuis une petite quinzaine, j'ai retrouvé , Éric et Maud partis vers Saint-Jacques et croisés fin juin aux Fours à Chaux. Deux photos - dont celle en tête à droite de ce billet qui leur est dédié - étaient accompagnées d'un gentil petit mot conclu par "… combien de temps je l'ignore, mais à terme j'atteindrai bien Saint-Jacques". Au moment où j'avais dû différer ma participation au voyage à pied de 8 jours, qui, à partir d'aujourd'hui aurait dû nous mener de Brioude à Aurillac. J'y ai vu là, bien en évidence un signe, qui venait conforter une discussion autour du bouquin de… …………… que j'avais eu il y a peu avec Michel qui avait dû surseoir lui aussi à la poursuite de ses pérégrinations et qui aurait dû nous inciter l'un et l'autre à plus d'humilité … par une meilleure écoute du vol des papillons et de la petite voix qui sourd quelques fois de nos corps

!



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Le petit mot d'Éric du 13 Juillet 2010 …

Bonjour,
Comme promis, voici les photos que vous avez prises de ma fille et moi, en route pour Olloix depuis Clermont-Ferrand.
Je suis maintenant rentré à Hong Kong, où j'habite. Je rentre en France, en septembre, et ai pris la décision de repartir sur cette route de Compostelle, mais au départ de mon domicile lyonnais, direction Le Puy en Velay. Je compte marcher une semaine, puis, à mon retour estival, de continuer. Combien de temps, je l'ignore, mais à terme j'atteindrai bien Saint Jacques.
Merci pour les photos, pour l'eau, pour vos encouragements, et le beau livre d'Alix de Saint André, que j'ai lu et laissé à ma fille, Aude.
Cordialement,
Éric Bouvéron .
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C'est alors que j'étais à L'Ephad vers 9h30 pour ma visite quotidienne aux "Raymond's", Thiallier et Montzieux et à Madame Rousset, que j'ai aperçu remontant "la place" François Mitterand, deux personnes à la tournure Jacquaire - si tant est qu'il y en ait une toutefois … à moins qu'il ne s'agisse de tout autre chose qui aurait à voir avec la lumière ? - dont j'apprendrais un peu plus tard - les ayant précédé en voiture - les ayant abordés aux Fours à Chaux, leurs prénoms : Maud et Éric. De notre rencontre tout est dit ou presque dans le message ci-dessus d'Éric sauf toutefois deux ou trois choses. La première .……… et enfin que lorsque je leur ai parlé d'étapes possibles et souhaitables à Randols et Saint-Jean Saint-Gervais

qui ne sont pas sur l'itinéraire à "proprement parler", mais ponctuent mes "variations amoureuses" par rapport à lui, ils m'ont dit que justement, rencontrée dans le bourg, une femme "habillée très colorée" leur en avait déjà parlé ! C'était Laurette bien évidement … faut dire que quand un pèlerin échappe à l'un de nous deux il a peu de chance d' échapper au second comme en témoigne ce couple de hollandais prenant un café sur notre terrasse !… et dans l'éventualité d'un "ratage" il y toujours Juan qui veille au grain à l'angle de la rue Thomas ou celle de La Croze … Je plaisante c'est sûr, mais à chacune de ces rencontres il faut bien l'avouer, c'est un sacré plaisir … et l'on ne peut que souhaiter qu'elles se renouvellent !
C'est ainsi que nous avons croisé un jour de la "Fête de la rue" ces "Gens du Nord" que l'on voit plus haut sur une des vignettes photographiques et dont nous n'avons jamais su le nom. Pas plus que nous n'avons retenu - faut que je recherche! … ils sont, j'en suis sûr dans mon carnet d'adresse - celui de ce couple de retraités cantaliens, déjà Jacquaires accomplis, qui venait tester cette nouvelle Via Arverna pour, après être passés à Romagnat et mille autres lieux - dont bon nombre déjà nous sont désormais connus- regagner leurs pénates aurillacoises … comme ça aurait dû être notre cas en fin de semaine, si …
Rencontrés aussi de la sorte et adopté illico, Jorg l'espagnol et Marie passée de l'Ariège à Gignat rendus en couple au Cap Finistère et avec qui je le pressens nous avons des "choses" à faire . Sur ce blog on avait pu "faire leur connaissance" le 17 Avril 2010 dans un billet intitulé : "2011 : se retrouver à Compostelle !"

En fait ils commencent à être nombreux ces pionniers de la Via Arverna avec qui nous avons un jour ou l'autre échangé deux ou trois mots et bien autre chose.

De plus en plus de romagnatois se rendent compte de ces passages matinaux qui sont il faut le dire de plus en plus fréquents sur le coup des 9 à 10 heures, départ au petit jour de Clermont place de la Victoire oblige ! Ceci n'empêche pas d'autres de passer, à d'autres moments y compris en fin d'après-midi … et c'est fonction de ces différents cas de figures que nous devons envisager l'Hospitalité Compostellane de Romagnat c'est à dire envisager le service que notre groupe peut proposer à celui et celle qui passent et qu'on ne connait pas, en dehors de toute considération mercantile touristico-économique, dans la tradition de l'accueil et de l'accompagnement compostellan. C'est le cœur de notre projet de Maison du Patrimoine …