samedi 16 janvier 2010

" Les journées Compostellanes " de Colportage et Romagnat-Patrimoine.

Voir aussi plus avant le billet : " Romagnat sur Compostelle : mon village en Europe . "
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Défiguré et remployé dans un mur de la rue de La Prugne, le scribe est demeuré là peut-être pour en témoigner …car aussi ténu qu'il soit pour l'heure, le fait compostellan ici a valeur patrimoniale et c'est pourquoi dés ses débuts notre association, Romagnat-Patrimoine - l'empreinte coquilliére est pour cette raison attachée à son visuel dessiné par Véronique Béné - l'a placé au Cœur de son action comme contribution à son identité mais aussi parce qu'il est un formidable levier pour susciter l'intérêt , soulever, l'adhésion et l'entraide, amener la reconnaissance et au final la promotion de l' itinéraire de La VOIE ARVERNA .
Forte de ces considérations, notre action trouve un souffle , un horizon s'élargit , il nous portera ainsi de Clermont-Ferrand à Cahors en vue de repérer et mettre en relation un réseau amical qui servira à l'animation et la promotion de cet itinéraire et cette perspective auvergnate et Massif-Centralienne , fixera le cap qui ne devra jamais être perdue de vue !
Se mettre en mouvement et découvrir que 2010, année jubiliaire compostellane nous a semblé être un signe plus qu'encourageant .
Comme pour nos autres activités, celle-ci sera ordonnée en Journées - sait-on que c'est là une ancienne unité de mesure ? . Ainsi y'aura-t-il, entre autre , des " Journées paysannes " ( type la pressée de pommes …), des "Journées chaufourniéres " ( type la restauration du four du Zouzou ou les journées du patrimoine …) et donc tout naturellement des : Journées Compostellanes !



Chronologiquement
on doit retenir la date du samedi 6 fevrier à 10 heures ( RV pour ceux qui ne connaissent pas à 9h30 devant l'entrée du vieux cimetiére de Romagnat ) , pour une première prise de contact entre les premiers intéressés- d'où qu'ils soient - et informés de cette perspective . Ce sera le démarrage symbolique du chantier de restauration de la tonne de Chazelle, qui devenu abri du pélerin, sera comme le véritable signal du départ vers Saint-Jacques de Compostelle à partir de Clermont-Ferrand , comme un premier passage * …
Michel Cournol sera " chef de chantier"…Jacquaïre en chef en quelque sorte : normal, n'a-t-il pas déjà fait "le voyage " ?


* Là où, passé Beaumont le regard du pélerin va échapper pour la première à "la ville" et découvrir Romagnat .Ici " certains jours " quand le vent vient du sud il pourra croire entendre déjà des airs " de fandango, de villanelles et de sardannes " que l'on pourrait croire à tord, venus directement d' Espagne mais qui ont pu être porté là par les réfugiés politiques espagnols nombreux à Romagnat suite à la guerre civile en Espagne .

Jean Chauchard pressenti pour élever ici une sculpture de Jacquaïre- comme c'est la tradition sur les passages d'itinéraires - sera présent et tout en commençant à ordonner le chantier, l'on pourra s'entretenir de la suite :

1/ Hospitalité péregrine : on le sait un gite pour les Jacquaïres est au centre du projet de Maison du Patrimoine de l'association,, mais en attendant sa réalisation les amis de Romagnat-Patrimoine souhaitent pouvoir proposer aux pélerins dés le printemps 2010 plusieurs possibilités d'hébergement-restauration dans le village. C'est autour de Marie Staelens et Thibaut Biscos-Perriand que se retrouvera l'équipe d'accueil .

2/ Parole errante : Recommencer une formidable aventure avec une équipe rassemblée autour du comédien Patrick Gay-Belille et du livre de Bernard Tirtiaux " les 7 couleurs du vent " qui est allée le lire à voix haute, un hiver en Combrailles de villages en villages … Là ce serait le bouquin d' Henri Vincenot , " les étoiles de Compostelle " le long de la voie Arverna . Patrick à nouveau et Lionel Alés comédien vellave ont été sollicités pour ce nouveau compagnonnage littéraire…Ceux qui sont interessés par une pratique de la lecture à voix haute peuvent se joindre à nous pour des " journées ateliers ".
Nous souhaiterions qu' Humbert Jacomet historien, grand connaisseur du pèlerinage de Saint-Jacques puise venir clôturer l'une de ces rencontres par une causerie, au printemps quand les Fours à chaux seront redevenus fréquentables … en formulant le souhait que comme l'écrit Armand Gatti la parole errante témoigne à la fois de : " l' émerveillement devant un monde et les mots justes de son existence et de la cassure, à l'image de Dieu, entre le littéral et l'allégorique ; la loi et le désert . "

3/ Vers Compostelle : une première approche de deux jours à pied vers Saint-Jacques sur la Voie Arverna . Départ Beaumont sans doute ( église Saint-Benoit ) puis Romagnat , Gergovie, Chanonat, Saint-Saturnin et le soir étape à l' abbaye Notre-Dame de Randol. Puis le lendemain on filera vers Issoire . Ce sera le Week-end des Rameaux les 27 et 28 Mars .

4/ Encore plus loin, un pas de plus : Romagnat-Patrimoine proposera entre le samedi 24 Juillet ( veille de la Saint-Jacques ) et le 7 Août, un rassemblement itinérant permettant de rallier à pied Clermont- ferrand et Cahors . Un grand train de marcheurs, chacun pourra choisir de pérégriner un jour ou plusieurs ou l'intégralité : un voyage à pied jubiliaire et jubilatoire !






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Un couple de Pélerin aurillacois ayant déjà fait le voyage à pied à Compostelle viennent découvrir la Voie Arverna qui va les ramener chez eux ! …les voilà pour l'heure dans la Grand'Rue ( rue du 11 Novembre ) de Romagnat ( à hauteur de la cure ) comme tout le monde l'appelait ici, il y a encore peu de temps, en souvenir de quand elle était la principale artère du village !












Avant que la Saison n'en soit passée …


Très belle idée que celle de
l'amitié comme espace d'un "contre monde ".......
…à ce soir " Bal du cochon " chez les Brayauds ?
Solange et Alain .

PS : Mais avant, en retour , ce petit texte d' Alain Mabanckou :

" J'emprunte à l'oiseau
l'incertitude du prochain buisson...
mais le monde s'ouvre à moi,
riche de carrefours...
Rester homme jusqu'au bout
tant que les arbres
s'enracineront à la terre."


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Rien ne se dit vraiment je crois sans faire un petit crochet par la mort . C'est pourquoi j'emprunte ce texte à Pascal Quignard à l'occasion des vœux de nouvel an qui n'est pas forcément celle de dire rien ou à peu prés n'importe quoi.
Il ne m'a pas semblé totalement incongru de lui accoler cette photo d'un colombarium, que j'ai prise il y a "trop longtemps" maintenant dans les grottes de la falaise des Estrets dans cette Haute-Loire qui me manque et qui ne devrait pas échapper à mes prochaines destinations …
La marche à revers et l'amitié qui se rit de la mode, mènent bien toujours à ce Contre-Monde dont parle Quignard, je tenais à vous en assurer ! C'est fait, tout du moins, je l'espère …

A bientôt
Bernard Quinsat .

PS : Quignard sera en septembre l'invité des rencontres de Chaminadour à Guéret…à ne manquer sous aucun prétexte…car en plus de l'écriture il y a un type d'une simplicité et d'une gentillesse extrêmes .

www.rencontres-chaminadour.com
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ROMAGNAT sur COMPOSTELLE : mon village en EUROPE !

On ne louera jamais assez CHAMINA d'avoir repéré puis balisé et enfin édité en 2005 le Topo-Guide -ci-contre- décrivant la Voie Arverna qui au départ de Clermont-Ferrand menait les pélerins à Saint-Jacques de Compostelle aprés que l'itinéraire eut rejoint à Cahors la grande voie Podiensis qui " prend sa source" au Puy en Velay . Avec cette publication Romagnat, intégrait donc ce " grand bassin versant ", à dimension européenne, dans lequel se rassemblent tous les grands " fleuves " périgrinateurs " qui convergent vers Saint Jacques de Compostelle et que l' Europe * a retenue pour être une de ses baniéres et c'est pourquoi l'on parle d'itinéraires européens .










A l'époque de cette édition INFO avait largement ouvert ses colonnes à cette bienheureuse nouvelle et nous en avons bien évidemment conservé les traces .


Hors , il se trouve que quelques années plus tard alors qu' INFO - le même - souhaitant consacrer un reportage à Romagnat-Patrimoine pu rendre compte dans ses colonnes du passage d'un couple de Jacquaïres à Romagnat alors que nous nous entretenions avec Marc François . Ce reportage nombreux s'en souviennent et avec lui une premiére boucle semblait se boucler alors que s'en ouvre une nouvelles que nous intitulons : " Les journées Compostellanes de Romagnat- Patrimoine " qui progressivement porrait permettre à la Via Arverna - et à Romagnat- de se faire connaître dans le grand concert des itinéraires de Saint Jacques de Compostelle comme l'association a depuis le début annoncé " la couleur " !































































dimanche 10 janvier 2010

La Neige et le Froid en plus : un Rêve !

Nombreux sont ceux qui me demandent pourquoi je n'ai pas encore fait un billet à propos du voyage d'hiver à pied que Romagnat-Patrimoine avait proposé le dimanche 13 Décembre et qui de l'avis de tous fut une véritable " féerie " ! J'avoue, bien qu'y pensant chaque jour, ne pas connaître ce pourquoi ! Matière trop
riche sans doute pour être "traitée " dans l'urgence , gisement iconographique dont je voudrais me servir pour faire quelques assemblages…et apprendre ainsi des rudiments de PhotoSchop… à la vitesse à laquelle " j'enregistre " , tu imagines le travail !
Alors il m'apparait comme une bonne solution, en attendant, de publier la lettre que Marie Staelens a envoyé le lendemain à ses petites filles Pétronille et Léontine qui demeurent pour l'instant avec leurs parents en Grèce à Athénes . Voici que ça donne…écoute , un ange passe , et imagine, le froid et la neige ces grands marqueurs de l'imaginaire hivernal étaient là : la totale je te dis !

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Bonjour tout le monde !
Donc le dimanche 13 décembre à Romagnat nous avons fait une balade spectacle sur les flancs du plateau de Gergovie.
A 13h30 rendez-vous est pris devant l'église de Romagnat, plus de soixante personnes emmitouflées sont présentes... prêtes à partir pour le rêve conté de l'après-midi.
Il faut dire que la température a chuté pendant la nuit et que quelques flocons vont nous accompagner...pour la première fois cette année. Une accordéoniste colorée donne le départ et nous partons tous en musique direction le haut de Romagnat. Promenade agréable dans des petites rues typiques, avec explications historiques et drôles de Bernard Quinsat qui mène le convoi hétéroclite et bariolé. La première halte se fera plus haut, dans un pré, en bordure de route, où le matin nous avions déroulé 100 mètres de tissu à rayures jaune et rouge. Sous un tipi symbolique fait de trois échelles bleues, un tabouret attend le lecteur. Un escabeau bleu lui aussi, sera le piédestal de l'ange ... un petit garçon Aurélien, avec des ailes dans le dos, qui dialogue avec Bernard, le lecteur "au tabouret" !
Nous repartons bientôt, au son de l'accordéon de Sylviane Dardillat. Le chemin est étroit, mais praticable et monte doucement vers le plateau. Plus tard nous arriverons au lieu dit "le sable d'Etampes". Là les "leveuses" (filles en foulard coloré, jupes et jupons superposés, porteuses de petits sacs à la ceinture ou sur l'épaule) vont remplir leurs sacs d'un peu de ce sable. Prochaine étape : la vierge des Goules : des chants, des texte, de la musique, des fumées bleues, une petite mise en scène quoi !
La vierge des Goules est une chapelle arrondie, incroyable, construite par un architecte un peu fou, au 19ème siècle en hommage à Vénus, nue, qui y trôna pendant quelques années puis fût remplacée par les âmes bien pensantes du village, par une statue de la vierge dont se souviennent encore beaucoup de vieux romagnatois, qui y allaient en pèlerinage ! Autour de cette chapelle il y avait autrefois, toujours créé par Taché, cet architecte visionnaire, un immense parc ! De nombreuses essences d'arbres subsistent dans la forêt et la broussaille, attestant de cette période. Le cortège repart sur les notes de "la nonchalante", chantée par Laurence. Belle marche à travers bois, un endroit magnifique ! La neige a poudré les feuilles de blanc, les branches craquent sous les pas, il fait un bon petit froid sec.. juste ce qu'il faut pour sublimer la balade ! Nous passons creux et bosses, escaladons et descendons...
Lieu-dit "maison rouge" (une maison peinte en rouge était construite là, villégiature garçonnière de cet architecte bâtisseur !). La maison a disparu mais des feux de Bengale rouges installés le matin par Christian, signifient le lieu à nôtre passage ! Arrivée au ravin de la rase: Là je sortirai de mon sac un gros œuf en terre pour le "déterrer" plus tard. Nous lisons, à quatre voix un magnifique texte, extrait du "chant des pistes" de Chatwin, sur l'origine du monde, accroupis, grattant le sol pour extraire cet œuf porteur de vie. Laurence chante et nous reprenons la route, le "travers de champchabroux".
Nous allons bientôt arriver dans la "coursière de Jean Blancheton", défrichée par nous il y a quelques temps. Cette coursière aurait pu être le raccourci emprunté chaque matin par cet ouvrier partant de Jussat pour se rendre aux fours à chaux de Romagnat où il travaillait. Nous passerons devant la cabane de "Pinoli" dit aussi jambe de bois-et pour cause-autrefois entourée de vignes dont aucune trace visible ne subsiste ! Juchée sur un gros rocher arrondi Sylviane nous chante quelques chansons réalistes, s'accompagnant à l'accordéon.... moment magique! Reprise de la marche... Une musique entêtante nous attire, et vers 16 heures nous arrivons au "gour des fours". Jacques Puech installé dans un grand nénuphar blanc, au dessus du vide, émerge peut à peu du brouillard (artificiel !) et nous enchante du son de sa cabrette. Les marcheurs commencent à descendre vers la tranchée qui les amène à l'entrée de la galerie d'extraction de la pierre à chaux. Ils ne franchiront pas l'entrée, passeront sous un "nid" accroché aux arbres, d'où s'envole un ange bleu, et s'accroupissant découvriront le loup blanc, gardien du gros œuf en cèdre. Dans la galerie des réserves de nourriture, des cruches,du grain, des flammes, des restes de feu éclairent la scène .. c'est magique !
Pour redescendre vers Romagnat, nous emportons avec nous les torches et lampes tempête, traversons la forêt de sculptures géantes et métalliques d' Yves Guérin qui est là dans son fief. Trois cornemuses donnent à ce lieu juste éclairé par des feux finissants une dimension fantastique. Nous passerons par le calvaire éclairé de rouge, où seront lus des textes, et en musique arrivons dans le village. Thibaut a allumé pour nous un brasero, dans l'immense cour de son manoir et nous attend avec du vin chaud, des pains d'épices maison ! Là encore musique et chants, ambiance chaleureuse, les marcheurs sont heureux !

La soirée se continuera à 18 heures, par un concert des "Brayauds" musiciens traditionnels de Basse -Auvergne, et des chants dans l'église de Romagnat.
Nous finirons la soirée chez Quinsat, avec ceux qui le voudront autour de pâtes, avec la musique enivrante et puissante des cornemuses de trois brayauds passionnés !
La journée de clôture de "La belle affiche" fût vraiment une journée à garder au fond du cœur ! Beaucoup de travail de préparation et d'installation, mais quel régal tout ça !






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" J'appelle Narrats des instantanés romanesques qui fixent une situation, des émotions,un conflit vibrant entre mémoire et réalité, entre imaginaire et souvenir. C'est une séquence poétique, à partir de quoi toute rêverie est possible, pour les interprètes de l'action comme pour les lecteurs . Dans chaque narrat, comme sur une photographie légèrement truquée, on pourra percevoir la trace laissée par un ange. Les anges ici sont insignifiants et ils ne sont d'aucun secours pour les personnages …" Antoine Volodine . Des anges mineurs. Fiction et Cie

samedi 2 janvier 2010

Le PETIT PATRIMOINE comme il va …Un rendez-vous réussi !

Ils étaient au moins trois à manquer à l'appel, les trois élus majoritaires qui avaient tenus à nous faire savoir leur sympathie et leur compréhension mais à qui il semblait difficile d'être présent en ce lieu , à cette occasion: comme on les comprend …ou plutôt comme on ne les comprends pas ! La preuve que les décisions , même les intentions quand elles ne sont pas justes sont comme des prisons pour ceux qui les prennent et ceux qui les soutiennent !

Ceci n'empécha pas ce Nouvel An d'être un rendez-vous réussi !



Intrigués sans doute, pour certains, par l’étrange rendez-vous annoncé en ce lieu pour Minuit moins le quart, ils furent plus d’une centaine ce 31 Décembre, à tourner à un moment ou à un autre autour de ce qui allait devenir une sorte d’voobjet non identifié volant dans la lumière douce des lumignons d’où s’élevait la rougeoyante Passion du Christ de Jean Chauchard.
Puis tout se passa avec la simplicité annoncée, autour de l’enclos religieux on se souhaita la bonne année et une longue vie au calvaire pareillement paré pour les grandes occasions.
La seule surprise vint qu’aux alentours de minuit, comme par miracle, le calvaire sembla se trouver au centre d’une couronne de feux d’artifice tirés, sans concertation à l’initiative d’habitants de Romagnat. Les Amis de Romagnat-Patrimoine, initiateurs de cette rencontre y virent un signe salutaire pour l’avenir.
A la suite de ça, le vin chaud et les gâteaux furent partagés dans la grange du calvaire qu’occupe depuis longtemps le syndicat agricole, ce dont bon nombre n’avait même pas connaissance et pour qui ce fut l’occasion idéale d’une découverte et de celle des projets touchant à cet endroit.





L’illustration était donc donnée que le calvaire-ossuaire est bien ici, un lieu repéré comme lieu cultuel populaire et spontané même s’il est tenu à l’écart de pratiques plus encadrés et obsolètes ce qui occasionne bien des confusions et contresens.















Photo de gauche en haut : Piéta de l'église de Romagnat, en bas : Piéta du calvaire …deux cultes différents ?
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Un camp de base aussi …

Mais ce soir là ce fut aussi ici, le « camp de base « d’une petite expédition qui avait décidée de gagner à pied Gergovie - afin que Francis Got et Renée Faure puissent égarer quelques chants dans la nuit du plateau - et à laquelle nulle condition météo – et pourtant la pluie s‘était invitée– n’aurait pu faire renoncer ! Le départ eu lieu vers une heure du matin ce 1er janvier et tout le monde fut de retour au calvaire vers 3heures bien « sonnée « , façon de parler !. Les feux et autres artifices étaient retombés depuis bien longtemps, mais demeuraient allumées les petites loupiotes, dans leur tentative de se frayer quant à elles, un passage lumineux vers l’éternité …

Alerté par la presse un contingent étoffé d’Aubierois participa à ces frugales et sincères agâpes , montrant s’il en était besoin qu’il existe aussi un esprit de canton !
Dans cet ordre là, un seul regret, qu’exceptionnellement la nuit de la Saint-Sylvestre le clocher du village n’égrène pas les douze coup de minuit afin que dans le cortège des vœux échangés, se glisse le sentiment de notre appartenance commune .
Et c’est ainsi, que nos appartenances s’empilent pour faire le millefeuille de nos identités plurielles !
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Surtout ne pas juger la vidéo ci-dessous à l'aune artistique . Il s'agit d'un " instantané " véritable . Il pleut des cordes, nous sommes au point culminant de Gergovie , il doit être autour de de 2 heures du matin le 1er janvier …Renée entonne un chant de Noêl en occitan, Francis lui propose l'abri de son parapluie et improvise au débotté l'accompagnement d'un chant qu'il découvre en même temps que tous les autres ! Reste ce souvenir, ces visages et le peu de lumiére des lampes de poche qu'ils recueillent, la nuit, le silence et le noir autour…et les voix quand même : l'émotion entiere tout simplement . Si Francis insiste on refera la prise…dans les mêmes conditions ! Voici ce qu'en disait Renée le lendemain :
" Je n'oublierai pas ce chant sous la pluie et sous parapluie avec Francis, au plus haut du plateau de Gergovie, devant cette "foule" attentive . Il y avait un côté un peu magique avec ces lueurs laissant deviner une ville, un village ou un simple hameau ; et la brume, ça et là, qui enveloppait le tout, faisant apparaître un paysage d'une grande douceur et empli de sérénité... oui, c'était magique ! "