
In, "Vie et mort de Wolfgang Döblin, un génie dans la tourmente nazie" par Philippe Didion ( la revue des ressources )
__________________________________________________________________

* Henri Pourrat : " L'homme à la bêche ."

( Balise au col des goules à Gergovie; Vigne à Champeix; Menhir de la Pierre Fichade à Ludesse; Adam et Eve d' Albrecht Dürer, couilles- cœur sur un linteau de porte renaissance quelque part à l'entrée d'une maison qui un temps a dû être heureuse … bourses-coquille, il fallait de tout pour faire pélérinage . )
Correspondance avec Véro Bénè du 1 Avril 2010 :
…va voir sur mon blog, je suis en train d'écrire un billet qui s'intitule " à travers l'Auvergne blonde;" on y assiste à côté d'une vigne à la naissance d'un centaure en train de se libérer du granit comme un enfant le fait du placenta… Comme à travers un film placentaire cristallin, trouble et tendu on le distingue en appui sur ces deux antérieurs avec lesquels il pousse sur le sol pour aider à l'expulsion, on distingue aussi son visage, son cou qui va se redresser, à ce moment la crinière est invisible …
Frappant non ? Je t'embrasse . BQ.
PS : Véro m'a répondue qu'elle savait depuis longtemps que les centaures naissaient de la Terre …il suffit d'aller consulter son blog -le blog du lezard blogspot.com - pour découvrir que cette fille sait de quoi elle cause !
_________________________________________________________________
Nous avons pour ce Week-end des Rameaux lancé tout amoureusement la première vague d'un assaut sur la Via Arverna de Beaumont jusqu'à Issoire . D'autres effusions suivront pour nous mener à Brioude d'abord,ensuite à Aurillac, puis à Cahors et enfin d'une traite à Saint-Jacques de Compostelle … ( à suivre )


Nos pas de géants foulent alors d'orgueilleuses cités anéanties dont les toits sont en miettes et les murs ne sont plus que grave .
Tout fait signe …qui pourrait nier que la feuille de noisetier qui gît sur le chemin a figure de coquilles alors qu'on croit discerner dans le sable un chevron qui semble indiquer la voie ; que deux feuilles de chêne marcesens, prêtes à piétiner quelques hydres, soient comme des empreintes de pas ; ça et là, d'autres signes aussi : oui le chemin est bon, la direction l'est également… le sens est sauf !


Devrais-je passer pour encore plus fou que je le suis, venant dans mon regard, une pierre plate éclatée et voilà l'incontestable marque d'un passage de Zep, l'empreinte reconnaissable entre mille, et même pour un coureur d'imaginaire débutant, la trace irréfutable !


Pour qui donc présente une surdité aux choses trop raisonnables, il est donc conseillé de bien maîtriser ce langage des signes …Ainsi, pourra -t-on être conduit quelques fois , dans le secret des
temps paléolithiques, ont débutés là et poursuivi des millénaires durant leurs courses saisonnières. Aujourd'hui ce sont d'autres Tumulus qui jalonnent leurs itinéraires, mais oserai-je confesser ici que leurs présences me sont
C'est dèlibérement que j'oublie de parler de la montagne volcanique, tout du moins ce à quoi on la résume souvent et qui pourtant ces deux jours, quand les nuages s'en éloignaient, était resplendissante de neige . Non j'oublie parce que je veux m'en tenir à cette Auvergne blonde sur laquelle glisse les intempéries


Ainsi à perce-pays, le chemin, aidant à faire renaître le regard éloigné va à vif et à vue tant dans le paysage "vrai" que dans celui là du dedans .


Et c'est ainsi qu'en avançant dans un singulier mouvement change le paysage et qu'en même temps que nos pas nous foule s'opère un peu plus, la lente métamorphose de notre personne dans l'athanor de notre être …
Aussi fort de ce qui vient d'être écrit ci-dessus comment pourrait on mettre sur le compte du hasard que nous soit offerte au détour de l'itinéraire une image aussi parfaite d'un Paradis et, à deux pas de quelques une de ses annexes susceptible de fournir le vin de messe et les piquets pour tenir les vignes du Seigneur ? Le Paradis, ce carré de terre que relie au ciel le pédoncule d'une butte témoin dans lequel à fortiori s'ouvre une grotte qui sert aujourd'hui de ressert à outil mais qui fut peut-être un temps la réclusion d'un ermite ? Ce jour là on notera qu'avant notre passage il ne restait plus à retourner qu'un coin du carré et que cette pointe se trouvait à ce moment là avoir la forme d'un cœur …on pourrait évidemment de là se perdre en conjectures


__________________________________________________________________
Correspondance du 4 Avril 2010 : Je destine ce message à ceux avec qui j'ai marché le WE dernier plus quelques autres qui s'y étaient intéressés…manque bien sûr les récalcitrants à Internet - Madeleine, Hughette et Thérése- et ceux dont je n'ai pas (encore ! ) l'adresse , Adrien et Ginette : je compte sur votre délation ! Merci _________________________________________________________________________________________________
Bonjour ,
Ce fut pour moi un week-end étonnant, comment dire avec beaucoup de " légéreté "…
…et vous n'y êtes pas pour rien, je tenais à vous en remercier et vous dire mon affection .
Vous le savez peut-être chez moi, les pas et les mots entretiennent un rapport que l'on pourrait peut-être qualifier, entre autre, de cadencé.
Cette cadence m'aide je pense à me dépouiller, comme si chaque pas aidait à faire glisser une mue .
Avec des lambeaux de cette dépouille j'ai mis en chantier dans mon blog une petite écriture fragmentaire .
http://voyageapied2.blogspot.com/2010/03/travers-l-auvergne-blonde.html
Si vous êtes intéressé il faudra y revenir quelques fois car j'y rajouterai des bouts qui vont me rattraper, je rabouterai mon texte.
Pourquoi de la sorte? Sûrement parce que, malgré le caractère disparate de mes longs billets , chacun constitue pour moi un cadre singulier
et en ouvrir un nouveau tant que le fil continue à venir serait je le redoute prendre le risque de tarir une source .
Cette écriture, bien imparfaite, tente de dire mon ressenti plus qu'elle ne se propose de raconter une histoire,
la notre, qui pour demeurer belle gagne sans doute à rester secrète, et rend toujours le récit laborieux et curieusement souvent ennuyeux .
Vous me direz peut-être qu'avec du talent il en serait tout autrement ? Bien sûr !
Je crois aussi que petit à petit je me révèle un peu peripatéticien …
mais ça c'est bien évidemment au cours de la Marche que la chose peut transparaître !
Ce serait pour moi presque comme un aboutissement , mais comment être à la hauteur du " commantateur " ?
Voilà pour l'heure , passez un bon Dimanche .
A vous et encore merci .
Un merci particulier à ceux qui m'ont fait passer des photos,
vous constaterez en voyant le blog, qu'elles me sont très utiles .
Bernard Quinsat .
PS : j'ai réfléchi à une suite possible . Pour aller d' Issoire à Brioude le WE du 17 et 18 Avril était pour moi envisageable, mais ce sont des vacances . Alors celui du 15 et 16 Mai conviendrait-il ? Quant au franchissement du Cantal de Brioude à Aurillac ce pourrait être du 19 au 25 Juillet , le 25 : c'est la Saint Jacques . Le point culminant de l'itinéraire étant franchi cet été , ça nous permettrait de mettre à profit l'automne et l'hiver pour nous rendre jusqu'à Cahors et plus …si affinités !
__________________________________________________________________


Très belle et instructive plaquette éditée par la commune de Beaumont …

