lundi 26 avril 2010

15 et 16 Mai : notre deuxième levée vers Compostelle

A gauche le " Saint-Jacques" de l'église de Romagnat . A sa droite de l'autre côté de l'ouverture que l'on devine se tient " Saint -Roch ", sa photo ?… ce sera pour une prochaine fois…en attendant celui de l'église d' Azerat où nous passerons au cours de notre périple du 15 et 16 Mai


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C'est en lisant ces jours ci le bouquin reposant * d'Alix de Saint- André " En avant route ! " que j'ai découvert que le vrai voyage de Compostelle était celui qui commençait devant sa porte . Vous n'aurez pas de peine à croire que la formule est faite pour me plaire et à reconnaitre que je la pratique depuis longtemps à revers du monde . C'est donc le vrai voyage que nous avons entrepris à " quelques unes et quelques trois ", en ralliant Beaumont à Issoire pour les Rameaux, et si nous n'allons pas le faire d'une seule traîte pour qu'il soit "authentiquement vrai " - deuxième condition - nous nous sommes bien promis de boucler l'intégralité dans le courant de 2011, sachant qu'avant la fin de cette année jubilaire nous serons rendus à Cahors où la " Voie Arverna " rejoint le " Grand Chemin " qui vient du Puy : " La via Podensis " . En attendant nous allons monter en charge et de 17 que nous étions pour ce premier périple, à combien passerons-nous le 15 et 16 Mai pour aller d' Issoire à Brioude en sachant que l'invitation est faite à chacun de ceux qui auront cette information et que rien ne leur interdit d'en parler autour d' eux ..
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Inscription : avant le vendredi 7 Mai sur mon adresse mail et un chèque ( 30 Euros /personne) libellé à l'ordre de l'association Colportage (pour les non-adhérents ) ou Romagnat-Patrimoine ( pour les adhérents ) déposé ou posté à " la boutique du Patrimoine " 29 rue Maréchal Foch 63540 Romagnat

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Petit coup d'œil dans le rétro ! Février 2010 avec Vèro, Louis et Lionel nous sommes sur la Via Arverna déjà !…pour une étape renversante qui va nous mener à Fontannes, authentique halte compostellane près de Brioude où Marie nous aura
préparé le diner …plus de neige à cette occasion, que nous n'en aurons vraisemblablement dans quinze jours ?
Sous le porche à Ganivelle de l'église d' Auzon Véro photographie Louis qui photographie les pentures des portes de l'entrée de la collégiale Saint Laurent .
Le 15 Mai nous arriverons à Auzon en provenance de Saint Jean Saint Gervais où nous aurons passé la nuit . Les Jacquaïres intégristes de la voie unique, gardiens d'un temple illusoire, devraient nous mettre à l'index pour l'entorse grave que nous aurons fait à l'itinéraire officiel . Je partageais avec Jacques Lacarriérre cette idée qu'il ne faut " rien avoir contre les itinéraires balisés et tout particulièrement quand ils vont dans le même sens que nous " ( dans " chemin faisant " ) dans le cas contraire il faut laisser aux balises la liberté de prendre le chemin qu'elles souhaitent à la condition bien sûr que le loisir nous soit accordé de suivre notre propre voie, j'entends celle que nous inspire autant le sentiment que le besoin . Mes itinéraires sont ainsi toujours amoureux ils vont vers des lieux et des gens que j'aimerai connaître, ou souvent que j'aime déjà … c'est le cas concernant Saint Jean Saint Gervais…et il est avéré en plus qu'une foultitude de pèlerins - y compris compostellans - est passé par ici ! Mais surtout il y eut ici une importante " maison hospitalière" et j'aimerai que nous travaillons à ce que cette " Via Arverna " soit marquée par la qualité de l'hospitalité qu'on y rencontre , non pas en regard de critères touristiques et mercantiles, mais dans la tradition pérégrine, et c'est peut-être dans cet écart de Saint-jean Saint- Gervais que ceci peut s'affirmer puis essaimer grâce à un réseau amical que nous identifirions le long de l'itinéraire ?


Saint Jean Saint Gervais : notre étape !

" Le site de Saint Jean a une particularité : il n'y a pas d'eau sur cette colline. Les résidents conservaient l'eau de pluie dans 2 citernes connues encore de nos jours. Par contre, une source réputée miraculeuse, située au pied de la colline coté sud était connue pour, selon les époques( ! ), "guérir de la peur", faire "marcher et parler les jeunes enfants retardés", "préserver de diverses maladies". La source est sans doute à l'origine du développement du pèlerinage : le lieu se trouve sur l'un des trajets de Saint Jacques de Compostelle (ND du Port à Clermont, Usson, La Chapelle sur Usson, Saint Jean Saint Gervais, Lavaudieu, Le Puy. )…Le
pèlerinage de Saint Jean Baptiste et sa source ont sans doute drainé au XVIIIème et au XIXème siècles beaucoup de visiteurs sur le site ; et la " Maison hospitalière" (actuelle maison des associations) devait être assez importante puisque "tenue par une communauté". Mais c'est probablement la lettre du pape Pie IX (11 mai 1869) qui accorde à ceux qui font le pèlerinage pour la fête de la "Décollation" des indulgences "très particulières"... mais aussi "trois cents jours" à ceux qui viendront "quelque jour que ce soit "! "
In site internet commune de Saint Jean Saint Gervais .



Ainsi notre groupe devrait grossir encore… la suite : ça va venir !
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*Dans la rubrique littérature de " La Montagne " d' aujourd'hui - dimanche 2 Mai 2010 - , a propos de ce livre pour lequel on lui devine un " penchant ", de la tendresse même,
Daniel Martin dit qu'il est reposant, sans plus se poser de questions tout du moins en apparence … c'est peut-être que pour ça aussi les mêmes causes produisent les mêmes effets, et puis parce qu'il est " tout simple et sans prétention ", n'empéche-t-il-pas qu'à chacun soit dit le reste qui n'est justement pas écrit dedans , et n'est donc pas objet de commentaire?
On sait ici dans quelle estime est tenue le travail critique de Jérôme Garcin, mais concernant Alix il peut apparaître un peu cavalier , et on doit le comprendre considérant le double obstacle que constituait pour Jêrome son amour immodéré pour l'équitation et le fait que le Papa d' Alix se trouva être très longtemps écuyer en chef du Cadre noir de Saumur. C'est bien sûr un peu dommage car ceci ne lui permet pas de comprendre qu'il n'est de pèlerinage qu'à pied ! En effet c'est dans la manière qu'a la marche d'ébranler le corps - je parle alors de " l'homme marsupial" - que prend naissance cet élan vers soi-même …en fait Alix de Saint André ne dit rien d'autre que ça et c'est considérable, ce qui fait de ce livre un objet si singulier, pour ne pas dire extraordinaire … " Mon esprit ne va si mes jambes l'agitent …" devinez ? Si elle existe, mon âme aussi, vraisemblablement !

w.w.w.hemiole.fr/montaigne/extraits_essais.htm













samedi 24 avril 2010

La vallée des Rois ?

Non ! Seulement quelques tombeaux hier, le long de ma Rue …dans mon quartier qu' on appelle le village !












samedi 17 avril 2010

Un Chemin pour monte-en- l'air…























De loin, au milieu d'une pinède, et comme au confins d'un relief ayant fonction, pour le regard, d'étape ou de terme et le lointain de lendemain, quelques meules de bois lustré, font figure de campement nomade et en se rapprochant, pour conserver cette impression le pylône électrique devient Totem… Ce pylône ne nous dérange pas, au contraire nous nous en arrangeons, il est même devenu nécessaire : quand je choisis cette photo, alors que je n'ai pas encore été visité par la phrase qui pourrait l'accompagner, j'ai laissé de côté celle que j'avais cadrée sans lui . Ainsi vont peut-être les images, pour une partie avec ce qu'elles sont et pour l'autre ce que l'on trimballe, mais dans quelle proportion ? Le Temps lui même est dans la représentation, embarqués dans un même transport, nous nous déplaçons en semble . Immobiles ?


Sur nos chemins une autre fois, teepe-pylône sur la Pinatelle du zouave… ( Polignac 2008 Escapades III , installation Marie Staelens )

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La bête du Gévaudan, le musée des Pénitents, la chapelle de Saint Bénilde, la Tour des Anglais , et les champignons " cueillis" à la tronçonneuse, iront pour cette fois se faire voir ailleurs et je ne prendrai pas le chemin de Saint-Jacques, dans ces parages je l'ai déjà pris tant de fois …et puis d'abord j'ai toujours eu le béguin pour les boutiques de Saugues et en plus ici nous n'avons qu'une habitude c'est celle de diner, dormir…et prendre le petit déjeuner dans la petite salle de derrière, à L'Hôtel " La terrasse ", histoire aussi bien sûr de rencontrer le visage ami de Denis Fargier. A dire vrai aussi, à Saugues l'espoir toujours de croiser, de passage au Pays, Joel Vernet inconnu à ce jour mais dont j'aime tant l'écriture . Quitte à rester dans la confidence, il y a toujours aussi le petit tour si sympathique chez "Allés-chaussures" avec pour seule obligation de s'inventer des besoins de pompes ( tout pour la rando, garantie ! )… quant à la maison de la presse ça a un peu changé , dommage, " la petite république saugaine " a perdu un de ses attributs, un supplément d'âme, une dimension surnuméraire faisant de cet écart un centre : ah ! l'amour des livres ça s'invente pas …et puis c'est là que j'avais eu la "révélation " de Vernet, au " bord du monde "…( Edition du Laquet/ Collection Terre d'encre ) . Ces jours, je tente de partager son " séjour invisible " ( L'escampette Edition ), j'en insère ici quelques lignes par signe de reconnaissance et pour des fois donner envie de le lire à ceux qui ne le connaitraient pas … et pour moi rêver au beau projet de faire se rencontrer ici, sur ces hauts cristallins, Vernet, Millet et Taillandier… et si j'en parlais à la Duchesse de Cronce, Chantal Dupuy ?



















…il y parle de " la lumière sans âge ", des livres et de la manière de les lire qui correspond tellement à ma mienne façon de les fréquenter . Au mot Vérité il accole l'adjectif " réfractaire " , et me voilà renvoyé à François Taillandier * et à la toute pertinente définition qu'il en propose à propos de Barbey d' Aurevilly . Barbey le dandy était-il en quête de vérité ? En tout cas en rejetant toute classification, il était dans cette " tension vers "… La vérité est en marche soit on la poursuit soit on l'attend comme à l'affut : est-ce le sens dans lequel Vernet l'entend quand en exergue à son livre il reprend la phrase de Pierre-Albert Jourdan : "Je serai toujours là au bord du chemin. Je serai peut-être une part de son ombre sur le soir quand l'herbe devient sacrée. "

( Préférer et de loin Réfractaire à Résistant tellement plus à la mode mais qui dés sa mise en mot présente des marques d'usure …la mode comme une spéculation à court terme ? BQ. )
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*« Un réfractaire change de visage selon l’époque. Etre réfractaire est une vocation, une fatalité, ou peut-être plutôt un trait de caractère, une ʺaffectionʺ. Une tare d’enfance. D’instinct, le réfractaire s’éloigne de ce qui prédomine. Ce n’est pas telle ou telle idée qui l’horripile : c’est le fait qu’elle soit reçue sans plus être examinée. Le réfractaire est libertin sous Louis XIV, émigré sous la Convention, bonapartiste sous Louis XVIII. Vers 1900, il est chrétien enragé, comme Léon Bloy, ou alors il se moque de tout, comme Alphonse Allais. En 1940, il est gaulliste. Il se refuse en tout cas aux génuflexions d’usage, aux lieux communs du temps, convaincu que partout et en toute occasion, ce à quoi la majorité adhère aisément devient ipso facto une imbécilité ou un mensonge. » FT .
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De ce dernier et court séjour à Saugues, avec la complicité de Denis, nous avons ramené un petit trésor que nous convoitions depuis longtemps et que j'avais il y a pas mal de temps déjà inséré, flou, dans ce blog, une aquarelle de Corinne Chany de Langeac qui veillait sur nous dans un couloir de l' Hôtel .

www.corinnechany.fr








Jeudi dernier je ne serais pas parti de Saugues sans tenter de rendre une visite à " l' Elégant" qui il y a quelques années avait décidé de se retirer sur ce plateau où il était né et précisément au Boulevard des Allongés . C'était ma première visite et je dois l'avouer je n'aurais pas songé que le quartier soit si grand. Aussi, même si, contrairement au temps, le cœur ne me manquait pas je n'ai pas trouvé sa tombe… qu' importe l'endroit est magnifique et son souvenir vivace en moi, je reviendrais ! Plein de "trouvailles" sont à y faire , j'ai déjà commencé je vous donne à en voir quelques unes …en ce lieu j'ai bien sûr aussi pensé à Madeleine .





En voyant la tombe de Marie Pichot et des sœurs de Saint Dominique je me suis souvenu de ces soignantes qui l'avaient accompagné au cours de ses dernières années à Romagnat et le vieillard barbu m'a rappelé celui de ce " presque cosaque " qui était en photo sur le meuble de sa chambre













Le cimetiére de Saugues bien qu'étant en périphérie et dans la direction qui était la notre, il était midi et il nous a bien fallu nous mettre en route . Le vent venait du Nord et nous nous y allions, autant dire qu'il faisait frais devant et devriez - vous ne pas nous croire, nous avions le cœur léger et le chemin était magnifique, jugez-en plutôt !




















( suite à venir…enfin si l'on peur parler comme ça ! )
























2011 : se retrouver à Compostelle ?


Ils se sont connus à Santiago de Compostelle , mieux même à Finisterre là où sa Compostella " en poche , on doit brûler les vêtements du voyage . Ainsi, en ce bout du bout d'où sortait au Moyen-Age la plus grande des peurs, celle de la mer, tout peut donc recommencer à partir de "plus rien" suite à ce sabordage volontaire et aux bienfaits de " la route ", ou commencer tout simplement !
Pour eux ce fut le cas , elle, Marie, venant d'Ariège, habite depuis trois ans à Gignat , et lui Jorge, qui est venu la rejoindre, est espagnol et prof à l'Ecole de Commerce de Clermont . Formé à la finance le voilà désormais sur les chemins du dépouillement …comme quoi la cupidité n'est pas la seule voie royale et le bling-bling est une fausse relique… Une solution pour la crise ?
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Itinéraires- accompagnés ou en Liberté - proposés par " La Pélerine" 43170 Saugues /0471744740 et contact @lapelerine.com - Merci à eux pour l'usage du document .

Au sortir de la rue de Montrognon, et avant d'emprunter la rue du 11 Novembre ancienne Grand'rue*, Laurette les a rencontré en cette fin de matinée du 14 Avril 2010 . Ils ont taillé la bavette ( on peut penser qu'elle en fut à l'initiative … ) elle a proposé un café ou tout autre chose convenant à cette heure ( normal aux abords d'un chemin Jacquaïre ! …on reparlera ici de cette hospitalité .) puis m'a racontée tout ça …ni une ni deux me voilà parti aux Fours à Chaux où je les ai devancé de peu . Le reste après, comme on le voit ou le devine : photo, conversation, envie et évocation d'une nouvelle rencontre, échange adresses mail, puis ils s'en sont allés tournant le dos aux sculptures d' Yves Guerin, ce qui paraissait tout à fait opportun à ce moment là, puisqu'elles semblait vouloir filer en sens inverse … De retour à la maison, envoi de cartes
scannées du topo car ils sont partis sans rien : quand on est déjà allé une fois à Compostelle on sait que tous les chemins vont vers quelque part et surtout vers quelqu'un… qui rencontreront-ils ce soir qui leur indiquera où coucher ? … Le petit ordi dont elle a parlée est-ce un I'phone ? C'est marrant !

Pendant ce temps là dans la cour à côté de chez nous , avec des brindilles du Frêne que son père vient d'émonder, Louise - qui connait le texte du Sioux Oglala- a préparé son bivouac .
Ces mondes sont-ils si parallèles que ça , nos présences sont elles si étrangères ? Et si pour le savoir il suffisait de mettre un pied devant l'autre !





Sur ces entrefaits n'entendant que le son de la cloche d'à côté revenue après la trêve pasquale, nous sommes partis à Saugues, à pied un raccord nous restait à faire, direction Chanteuges et le Printemps par un chemin pour s'envoyer en l'air …
( cloche du tocsin de Romagnat : Laurent Ollier )

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* Artére principale du village qu'empruntaient forcément les pélerins et autres voyageurs en transit par Romagnat ( contrairement à ce que pourrait faire croire le balisage ambigu de la Voie Arverna… ) . Sait-on qu'au milieu de ce carrefour- avec l'actuel rue Maréchal Foch - se trouvait une fontaine circulaire . L'avenue Gergovia n'était alors qu'un chemin qui devait également servir d' èxutoire à la Font de Chabre située prés du col des Goules en haut du ravin de la rase, à l'occasion d'orages éxceptionnels qui n'étaient déjà pas si rare que ça …