samedi 25 mars 2017

Marcher-Contempler : pas si sûr ?

Quand  David Lebreton suggère avec beaucoup de délicatesse le primat de La Marche sur l'absolu magique de la croyance (et Dieu sait si ces choses là ne me sont pas non plus étrangères)  la journaliste de La Vie, revient à ce pourquoi elle pense être là , hormis que ce n'est pas elle qu'on interview…  et elle finira  par inventer un titre , aux accents mystiques, qui malgré les "guillemets " ne reprend pas semble-t-il un  propos de l'anthropologue … ça me rappelle un peu un article paru il y a peu dans Libération…l'idéologie en moins !

Alors : " mauvaise foi " ? Dans ce cas en tous cas manque de pratique plutôt , donc défaut de compréhension et faiblesse de l'interprétation, l'exemple type se trouvant dans la question de la journaliste :
" Mais à moins d'être un accro, "enfiler les pas " pendant plusieurs jours, voire plusieurs semaines, ne finit-il pas par devenir routinier ? " . 

Alors implacable Lebreton évoque , ce moment venu, une sorte de transe donc les marques, d'un processus de 
transformation , une
métamorphose (dixit) à l'œuvre …Plus habitué à lévénementiel et à la société du spectacle, la  journaliste dépitée évoque alors " le paradoxe … c'est qu'elle ne semble pas savoir non plus que " la routine " est un mode d'enseignement et la Marche une Etude !   

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David Lebreton devrait être présent à Clermont-Ferrand courant juin pour participer à  une rencontre à l'invitation de Colportage .
Vu la proximité de nos points de vue, personne ne sera surpris du choix de David Lebreton pour " inaugurer " notre cycle de conférences : La Marche : un Humanisme ! "

Nous tenons ici à le remercier chaleureusement de l'accueil qu'il fit à notre proposition . A bientôt donc .
                                                                         







1 commentaire:

Unknown a dit…

Bonjour, Bernard,

Dans ma pratique du ski de randonnée se retrouve largement la même approche que celle de la marche évoquée ici: vivre le temps long de chaque pas après l'autre, dans une ambiance générale de quiétude (le blanc, la montagne, le silence), et le plus souvent de convivialité (car c'est un "sport" qui se pratique avec des compagnons).
guère de recherche de "performance", en général, mais atteindre un "sommet".
Et, pour moi du moins, la lente montée, avec la progression vers le haut et la découverte de nouveaux lieux, a autant de signification que le plaisir de la descente...qui est celui que l'on relate avec le plus de facilité.
Car comment bien parler de la lente avancée à pied?

Cette démarche de la randonnée à ski a été bien évoquée par Samivel, dans le "Fou d'Edenberg", elle n'a guère de choses en commun avec le ski de descente, ni même avec le ski de fond tel qu'il est pratiqué, sur des itinéraires hyper-aménagés avec une culture de l'obsession du chronomètre: sont oubliées les promenades possibles, de découverte: celles-ci sont à présent cantonnées,et de manière ludique, aux marches avec des raquettes.

Dommage!

J'aimerai savoir mieux glorifier le plaisir de la lente avancée dans le silence blanc de nos hivers. Qui m'a laissé de bien beaux souvenirs...

Yves