lundi 31 octobre 2011

Et nous voilà rendus à Conques …

Ceci est une certitude, partis de Romagnat nous y sommes désormais et nous repartirons de là au plus tôt … et pourtant, le doute demeure dans l'ombre du pèlerin aussi sûrement que le pèlerin avance dans son ombre quand il marche le dos au soleil !
Tout dépend donc de l'orientation du chemin et de l'heure du jour ?…alors qu'est ce qu'il fait le pèlerin quand l'ombre a envahi la nuit : il doute ? Mais non couillon il dort !
( "Adam et Eve " Albrecht Dürer )


N'empêche que demain matin au réveil on ne saura toujours pas qui, intentionnellement, à laissé sur ce piquet de clôture, bien en évidence cette moitié de pomme offerte en partage à celui qui passera …alors reviennent les questions et avec elle le doute : mauvais bougre laisse toi donc tenter, mords à pleine dents et continue plutôt à avancer !
En ce jour c'est l'automne … chair de terre, corps de femme, odeurs, couleurs, ciels, fruits et feuilles humides, pierres qui moussent, Barbara, peintres du Nord, merveilles des merveilles !
Tout se mêle, s'emmêle, se mâche, se marche … marche vers une nativité, aller au pas d' hiver : en avant route !

Qu'en pensent les châtaignes goulées à pleine bouche ou foulées au pied dans le chemin ?















Il automne, à pas furtifs,
Il automne à pas feutrés,
Il automne à pas craquants

Sous un ciel pourpre et doré.

Sur les jardins dénudés
Se reflètent en transparence
Les brumes d'automne rouillées,

Rouillées

Dans la forêt de tes cheveux

Aux senteurs de poivres mêlés

Et sur nos nuits de mi-novembre,

Il automne miraculeux,

Il automne miraculeux
……………






in " Le blog de Théa "

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Je suis donc parti de Murat, ce mardi passé avec Adrien comme compagnon, et comme projet de rallier Conques en empruntant dans un premier temps le futur itinéraire clunisien qui reliera Bredons à Manhaval .
Après on
verrait, ma préférence me poussant plutôt, partant de là vers une " directissime " rejoignant le GR 65 venu du Puy en Velay .
Cet itinéraire, je ne l'ai pas tiré du "manuel du voyageur" de K. Baedeker édité en 1892, mais je ne pouvais plus garder par devers moi cette photo-cadeau de Louis qui m'a doublement touchée et que je souhaitais à l'occasion partager avec vous…alors l'occasion la voici !
















Autre trésor de Conques, la librairie "Chemin d'encre" dans laquelle j'entre pour la première fois à cette occasion. Jusque là j'avais fait l'impasse, crainte peut-être d'un trop plein de " beaux-livres et de cartes postales pittoresque ? ) Je pénètre donc cette fois pour découvrir un lieu amoureux où la littérature tient ses quartiers. Plein de livres que j'aime et tant d'autres que j'aimerais lire et toucher . La libraire est belle grande et mince…son âge va entre deux rives et son sourire tient tout ses yeux quand sa voix douce est occupée à parler des livres et des auteurs ou encore des lectures qu'elle propose des fois …comme on aimerait être ici ces jours là …
D'une librairie où je suis venu pour la première fois, je ne peux me retirer les mains vides . J'ai acheté deux modestes bouquins de Jean-Claude Bourlés, " Retour à Conques " le premier *de sa trilogie qui a si bien servi le pélerinage et un autre tout petit avec un titre à rallonge : " Le jour ou Prosper Mérimée m'invita à sa table " . Ce texte est publié par les éditions du Bon Albert réfugiées sur l' Aubrac que dirige ………le compagnon de Nicole Lombard dont j'aime tant la belle écriture , sitôt rentré je vais le lire .
Marie-Geneviéve Fau voilà le nom de la libraire! Je lui ai signalé dans "attente en automne " de Charles Juliet la passage à propos du pélerin . J'aimerais bien venir ici avec Charles …on verra ? Je cherchais à vérifier une citation de Jean-Claude Bourlés dont je fais grand usage et avec laquelle avec le temps j'avais peut-être contracté quelques arrangements , on fouille dans " Retour à Conques " sans réussite …elle me donne les coordonnées de Bourlés , j'en userai ! La citation : " Voyager c'est accepter de se rendre vulnérable, se mettre à la merci d'une rencontre, d'une émotion, d'un signe " ( PB Payot page 154 )










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