mardi 23 octobre 2012

Quelqu'un m'a écrit …

 
LES FOURS A CHAUX
L’erreur serait d’accorder du crédit à l’apparente désorganisation des lieux, car c’est justement ce joyeux bordel qui semble lui donner corps. Les Fours à chaux font partie de ces endroits ou le bazar est un décor, donc une construction reflétant le fond de l’âme de ses créateurs. Loin de la friche industrielle, c’est un espace investi. Investi à plusieurs titres, et par plusieurs tribus.
D’abord la famille, les héritiers… Ceux qui décident que l’histoire des Fours ne prend pas fin avec l’arrêt de la production. De leur patrimoine familial, privé, désaffecté, ils font un lieu artistique riche d’une nouvelle histoire.
La deuxième sphère à graviter autour des Fours est constituée par ceux qui y croient, ceux qui adhérent. Parmi eux, les nouvelles chevilles ouvrières qu’incarnent les deux associations  «  Amis des Fours à Chaux «  et « Colportage, Arts du Chemin », mais aussi les artistes résidants, les oiseaux de passage - musiciens, comédiens, danseurs, … Ils rajoutent au joyeux bordel en y apportant leur touche personnelle de manière éphémère, ou plus durable comme plasticiens résidants Yves Guerin et Roland Cognier.
Et puis des invités qui débarquent en écarquillant les yeux, leur curiosité accrue par le tableau qu’on leur a dressé avant de les convier à la fête. Ils arrivent là et tentent de compter combien de volontés se coordonnent pour créer cette magie qui fait sens. Et finissent sans doute par se dire que cette bande d’amis a bien de la chance de disposer d’un tel écrin comme terrain de je(ux)…

Charlotte OUDIN

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