en cours de rédaction …
LE REGARD RENOUVELÉ .__________________________________________
Alors qu’elle souhaitait que j’apporte une
contribution écrite, y avait-il une seule bonne raison que je m’exécute suite’ à
la demande d’une jeune femme porteuse d’un projet certes intéressant de faire
un livre pour clôturer sa formation,. A vrai dire dans un premier temps non je n’en trouvais
aucune, tant d’autres , nombreux ont déjà écrit sur la chaine des puys , bien
mieux que moi, même s’il m’est sans doute arrivé d’intervenir « en »
ses paysages avec un certain bonheur si l’on doiit en croire Patrick
Frances rapportant dans le Monde
une balade que nous avions fait ensemble et écrivant quand je commentais du
sommet du Pariou l’imperceptible et pourtant inexorable mouvement de reconquête assaut que les
arbres livraient aux cônes et au
pelouse il ( m’envoyait, le renvoyait ) n’hésitait pas à me comparer a ( du )
Carl von Clausewitz se faisant
reporter d’une bataille « homérique « …Oui il se livrait bien ici
une bataille et ce depuis toujours et j’avais bien sû trouver ce jour là les
mots pour le dire mais aujourd’hui manquait encore quelque chose pour me
convaincre
Alors Chloé – c’est le prénom de la jeune
femme – me donna à voir les photos
du collectif …… autour desquelles s’articulera son bouquin…et Je suis
très vite gagné par une idée de « jamais vu « …Certes toutes ces formes me sont familières,
mais quelque chose , une attention particulière – une délicatesse , une
tendresse – et nouvelle on devrait
dire renouvelée s’est glissé dans ces regards portés sur ces « lieux
communs « ou qu’on aurait pu croire tel confirmant que le commun peut à
tout instant nous toucher à nouveau .
Et je me mets à penser à tous ceux qui ont
ainsi renouvelé le regard .
Tout d’abord je pense à ceux qui au
paléolithique ont pu voir effrayé bien qu’à distance ces formes nouvelles
venant par effraction bouleverser leur monde leurs horizons.
A mon tour ce n’est pas sans effroi que
j’imagine que dans les années 175O
ses pas et son l’intêret –le « savant » à cette époque était
grand marcheur et honnête homme s’interessant tout autant à la botanique qu’au
collectage des musiques et chants du folklore qu’à la géologie – le portant ailleurs Jean-Etienne Guettard
n’eut posé le mot de volcans sur ces bosses qui en ce temps devait disparaître
sous un flot moutonnier ( de moutons ) …le comte de Montlosier trop tôt venu ne
les ayant pas encore mis en déroute …
Toutefois on ne peut pas penser que le mots de
volcans était inconnus à ceux qui pendant longtemps à force de pouzzolane
écoulée semblaient rêver de ( nouvelle ) pénéplaine retrouvé , que voyaient-ils
ceux là… qui étaient prêt à les
faire disparaître alors qu’au même moment le photographe Loîc Jehan les
magnifiait en offrant à tous cette vision ce regard aérienne alors inconnu du
plus grand nombre qui le reçu comme une révélation venue du ciel ! Ces
photos accrochées encore sur certains murs de salle d’attente m’apparaissent
aujourd’hui plus que jamais à des estampes venues rejoindre toute ces
lithographies du XIX em siècle ayant la charge de donner à voir les pays et
déjà les voyageurs ! * ( Stevenson / Turner)
Salle d'attente cardio clinique de la chataigneraie …février 2014 ! |
M’est impossible de ne pas évoquer aussi ces
« faiseurs d’images « que furent ce si proche et si cher Professeur
Emile Duchemin et son comparse le
Colporteur qui crurent discerner dans ces contrées un bout de l’ancienne
Auverlune et ce faisant en
proposer la traversée à une troupe
si nombreuse si joyeuse et si bariolée …Je devais être plus jeune il me
semble mais pour sûr j’en étais !
Tout ces détours sans doute pour finir de trouver
l’audace d’évoquer Cézanne et sa Sainte-Victoire . Qui pourrait sérieusement
prétendre que s’il est sans cesse revenu sur le même motif se trouverait
justifié ( expliqué ) par l’insatisfaction qu’il aurait éprouvé face à sa
dernière production ? Non à chaque fois la Sainte-Victoire lui proposait
une nouvelle émotion, et à chaque fois il la réinvente autant qu’elle lui
invente un nouveau regard . Il est ainsi des lieux qui sans cesser de l’être
participe du monde ce sont des
sources ! Le Puy de Dômes et
son cortége de puys , comme la Sainte Victoire en est un . Il n’ont pas la
charge de servir la représentation de paysage singulier ou générique , ils ont
la charge d’être un peu comme on a charge d’âme , nous nourrir nous aider à
renouveler nos « visions « tant extérieures qu’intérieures c’est en cela peut-être qu’il est
indispensable de les réfugier dans des classements capable d’aider à «
les défendre «
En regardant les « photos de Chloé et
ses potes « c’est ce sentiment de renouvellement du regard qui m’a
envahi, à la maniére de Lampédusa
suggérant que tout change pour que rien ne change et que la grande gentiane
garde ses allures de jeunesse en même temps que son goût d’éternité »
Le Colporteur et Melle Férrée-Lavoie en repérage aérien au-dessus d' Auverlune en 1996 |
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