mercredi 23 novembre 2011

Hier soir Henri Pourrat était au Centre Social …

Le " vieux chemin " ci-dessus, qui chapeaute la " quatriéme veillée " de " La tour du Levant" dernière partie de Gaspard des Montagnes ( ed Albin Michel ) est comme tous les autres bois gravés de cet article de François Angéli artiste ambertois ami d' Henri Pourrat et frére de Jean l'Olagne
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Je me rends à Pourrat, par le plus beau des travers du Pays de Gaspard, celui qui de Billom à Ambert traverse le Livradois. Depuis l' Aleyras, et chaque fois que la route offre à la vue des dégagements-et Dieu sait si malgré la forêt qui ronge les versants ils sont encore nombreux- en descendant des cols de Toutée et des Fourches, le paysage est pied de coq . C'est que, les carrés de prés tenus à l'ombre et qui ont gardé la neige s'engrénent avec les parcelles de bois sombres, pour quelques instants prêter au regard ce motif.
Puis, à hauteur du dolmen de Boissiere d'où sous son lourd sourcil , le regard cristalin de Pierre folle interroge, depuis les temps de la nuit et comme par en-dessous, "La Montagne sacrée " de Pierre sur Haute, je découvre Ambert .

Il n'y a bien sûr pas des lustres que je me suis rendu là, mais bien trois ans , peut-être quatre, et alors pourquoi alors qu'avec le même émerveillement je redécouvre " à mes pieds " la petite ville, je me demander pourquoi il m'arrive de rester tant de temps sans y revenir ! Prendre alors quelques instants, mais pas assez, pour " regarder dans les lointains des choses lentes à démèler " …" et puis plonger pour finir d'arriver !

.…et d'insérer ici, de mémoire cette phrase entendue peu après de la bouche d' Annette Lauras- Pourrat nous livrant cet aveu de son père de retour après sa maladie afin de s'établir définivement à Ambert : " Je reviens à Ambert sous mille étoiles et une demi-lune. Ce n'est plus une sous-préfecture que je retrouve, mais le pays que j'ai choisi: un royaume ! " . Annette d'ajouter, qu'il demeura ainsi toute sa vie ici, chose aujourd'hui presque inimaginable et qui vaut peut-être au mot "demeuré" d'avoir acquis une si " mauvaise presse ", à moins qu'il ne soit rendu au sens qui le rattache à l'enfance . Et là encore Pourrat à une réponse à proposer , qu'il partage on ne peut plus avec son ami Alexandre Vialatte : " cette enfance de cœur sans laquelle une grande personne qui ne l'a pas connue n'est jamais vraiment grande ! "

A ceci je raccrocherais volontiers ce " point de vue " de Ludovic Degroote découvert récemment dans un de ses bouquins " 69 vies de mon père " . A vous d' apprécier vous pouvez en découvrir ci-joint le prologue :

« Je suis né le 2 avril 1920 à Hazebrouck, au 41 de la rue du Rivage, et mort à La Madeleine le 9 juin 1989, 143 avenue de la République. Né chez moi, mort chez moi. Entre ces deux dates, ma vie. Je crois qu’en mourant j’ai laissé quelque chose qui ne m’appartenait plus. »

Ce livre, jugeant que ça ne pouvait pas me faire de mal - sait-elle le le profit que j'en ai tiré ? - c'est une amie qui me connaît bien qui me l'a offert récemment une amie imaginant que ça pouvait me concerner !
Que n'ais-je les mots de Pourrat pour parler de cette merveille, alors que je ne sais écrire que "ces trois lignes qui ne tiennent pas "…et que je manque contrairement à Henri Pourrat d'humilité devant mon sujet, allant même à considérer quelques fois qu'il pourrait m'appartenir et devrait ainsi être marqué de mon fer !
Bernard Quinsat au retour d' Ambert le 10 février 2009 .

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