mardi 10 mars 2009

APPEL aux Amis des Fours à Chaux !

Il eut été préférable que j'écrive " le long de la côte chaufournière et tout au long de 2000 ans d' Histoire "… c'est ma conviction en tous les cas !…voir la suite…
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Bonjour,

Pas le temps de faire un mémoire . Mais nous voilà rendu où nous pouvons avec pas mal de précision faire un êtat de ce que fut l'activité chaufournière à Romagnat tout au long de ce j'appelle depuis longtemps la côte chaufournière pour d'emblée affirmer que les fours ne concernèrent pas que ceux de champ-Blanquet mais occupèrent ( ou s'occupèrent ) un terroir bien plus large présentant un continuum géographique ( forcément puisque nous sommes dans du sédimentaire ) une belle unité qui peut se diviser en trois pôles comprenant chacun carrières souterraines et unités de cuisson. Ces trois pôles sont : celui de Champ-Blanquet, celui de Puy Blanc ( où étaient les fours de Bezance encore signalés en tant que ruines sur une carte IGN de 1928 ), celui des Chiens qu'on ne peut plus réduire aux seuls fours de Pétarat même si ceux ci doivent être élargis à une batterie plus conséquente. C'est à ce propos que je vous sollicite .
Le jeu vous le savez vaut la chandelle bien au-delà de nos espérances, puisque plus on avance dans la connaissance des sites et des techniques plus nous nous voyons gratifiés de nouvelles découvertes . Celles que nous avons faites dimanche dernier ( sur des bases que je connaissais un peu ) devraient selon moi s'avérer capitales . Un vieux four isolé, assez rudimentaire est incontestable, et un autre (qui viendrait s'ajouter à la batterie Pétarat ) plus complexe, plus original, moins évident mais dont j'ai l'intime conviction, recoupant des informations transmises oralement ( dont les miennes mais il y a plus de 40 ans que je n'avais pas vu " la chose" d'aussi près… ) . Même si nous n'avons pour l'instant aucune trace dans la littérature ( Jean -Pierre surtout ) d'un four de ce type ma conviction personnelle est faite donc mais en plus j'ai une idée techniquement de comment c'était foutu et pourquoi c'était foutu comme ça : pour récupérer de l'espace chaud et sain sur les flancs du four qui étaient creux parce que bouté latéralement par des voûtes . C'est marrant parce que je retrouve là ( à moins que ce soit ce qui me mène si vite à cette représentation comme un raccourci ) une idée de réhabilitation de deux des fours de champ- blanquet qui permettrait de voir les fours comme " d'en dessous" et puis parce que j'ai le souvenir de cette voûte très douillette qui s' s'enfonçait entre les flancs de deux fours et où les ouvriers mangeait bien au chaud sur une table longue ( dans l'axe de la voûte ) avec deux bancs ( ce souvenir je le partage avec les femmes -épouses,ou filles voire petites filles - qui leur montaient à manger ) .
Nous sommes donc là me semble-t-il en présence d'un ensemble exceptionnel ( dont le modèle avait peut-être été reproduit à l'entrée du chemin des caves et qui doit peut-être beaucoup au modèle cave - grange- cuvage )…qu'il y a urgence à sauver , tout du moins à relever : un four à pied ! (appelation non déposée ! )
De quoi s'agit il dans un premier temps -sans danger- parce que l'intervention se fait de l'extérieur et vise à dégager le passage par la petite porte qui donne sur le chemin et comblée plus qu'au trois quart de sa hauteur par de la terre non pas d'éboulement mais qui a été rapportée de l'extérieur pour condamner cette entrée . Ensuite étayage simple du linteau, puis réalisation d'une porte fixe en planches de 27mm pour condamner l'accès ( préalablement dégagé ) avec la possibilité de le réouvrir selon nos besoins . Entre temps nous aurons pu réaliser un reportage photographique et relever quelques données .
Pour ce faire une petite pelle mécanique ( type pompes funébres ) nous serait précieuse , mais à défaut des bras d'humains, prolongés de pelles et de pioches pourraient faire l'affaire ( estimation après foisonnement 4 à 5 m3 de terre ) ces bras : les nôtres . Une remorque avec ce qu'il faut pour la tracter, pour des aller-retour pour aller la vider à moins de 100m devant les fours de Pétarat . Planches de 27 selon relevé à faire par Jan de diego , vis , visseuse, etc …chacun améne ses outils .
Quand ? samedi prochain ( RV 10 h sur place ou 9h45 chez moi tout devra être fini dans la journée ( sécurité ): c'est possible . Ceux qui peuvent (et veulent ) venir me préviennent par retour ( mail ) et si ils ont des copines et des copains qui ont prévus de s'emmerder ce jour là… ils les emmènent .
Merci et Amitié . BQ.

LES PHOTO : ( même mauvaises, aprés coup, la vue de ces photo me permets je crois d'étayer mon hypothèse )


3 premières photo : bases du four , le fourneau est en " volvic " appareillé . on distingue les passages par lesquels sera retirée la chaux vive ( dègrillage en qq sorte ) et assurée la ventilation basse . Bien qu' obstrué par le talus d'éboulement, on devine que les dimensions de ces passages sont équivalentes à ceux des fours traditionnels qu'on connaît déjà . Au -dessus le bâti extérieur du four ( le moule, la forme, non réfractaire ), appareillage évasé en petite pierres bloquées à la chaux ( manquerait plus que ça ! ) bâti sans coffrage, les traces de coffrage n'apparaissant qu'à partir du moment où l'évasement devient plus important et que démarre la ( les voûtes ) on pense un peu aux étables voutées d'Orcines ( croisement des voûtes )…pour l'anecdote la dernière étable de ce type construite à Orcines l'a été avec de la chaux de Romagnat ( 1946/1947 )

2 photos suivantes : vues extérieures la grande porte est celle de" la remise ", la petite porte est l'entrée du four- cuvage ( peut-être une cave derrière ?) Le tout s'inscrit dans une défonce du versant qui va bloquer et limiter l'ensemble au fond et sur les côtés alors que l'important massif de maçonnerie qui le limite à l'extérieur a manifestement fonction de le bouter également vers l'intérieur surtout côté four où l'on distingue comme un appareil très lourd faisant " Jambe de force… souffrant d'éléphantiasis ", pour équilibrer la poussée " centrifuge " des voûtes .









La dernière Jean-Pierre tel un chasseur dans la savane pose le pied reposant sur le ventre d'un ancien four rudimentaire, que l'on vient d'identifier à coup sûr comme tel …après l'éléphantiasis , l'éléphant et son Tartarin si modeste et si compétent qui vient de le faire tomber dans la gibecière du savoir !…qu'il soit ici remercié pour tout son apport amical et savant .

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