mercredi 28 mars 2012

NCFS : Nos Chemins de Faire Siciliens…




 En face Calascibetta et  Enna à gauche vus de la fortesse normande .

Nous avions prévus avec Laurette de faire en Mars un bout du " Saint-Jacques " qui nous aurait mené jusqu'au moulin de Ramon chez Louis et Nadine.
Sur ces entrefaites Jean  nous propose un petit tour en Sicile où Nino participe à la création de Boris Goudounov à l'opéra de Palerme …
…à revoir éventuellement " Le Parrain 3 ", à la toute fin si vous avez un peu oublié comment il est foutu le théatre massimo … !

Auriez-vous refusé à - il vostro figlio - un petit tour en Méditerranèe
là même, où Fernand Braudel allait assister à la pêche au thon
- préfèrer parler de massacre -
justement du côté de Trapani où nous allions atterrir :
bien évidemment Non ! …

Alors nous voilà partis,
ça fait presque dix jours que nous sommes à pied d'œuvre
demain on rentre et je voulais avant de "perdre pied"
vous embrasser tous ensemble dans un petit mot .
C'est ce que je m'apprête à entreprendre
mais je ne finirai que demain avant de décoller
- j'ai des voisins dans la chambre ! -
ou après avoir atterri…
et si j'ai du réseau ce sera sur mon blog,
c'est plus fastoche pour les photos,
mais ça s'adressera bien à vous !
Pour plus de précisions à ce propos ne manquez pas de relire
la préface que fit Robert-Louis à son "voyage dans les Cévennes avec …"
il dit tout en ce qui concerne le " pour qui on écrit " .

Vous l'aurez compris nous avons donc remis Compostelle aux calendes phocéennes
ou plutôt comme on dit aux calanques phéniciennes ou grecques
ça c'est comme vous préférez…
ça a toujours été compliqué autour de mare nostrum !

Pour vous mettre en bouche, je vous dirai qu'il y sera question de ferroviaire,
avec Jean on se retrouve toujours sur ces voies-ci, même si elles ont été déferrée depuis plus de 6o ans …
Dans ce cas, en Sicile elles sont presque aussi nombreuses que les routes qui n'ont jamais été finies
ou celles qui l'ont été mais un jour ont été abandonnées en rase campagne sous un glissement de terrain !



Question aussi d'un vieux et beau four à chaux oublié en plein Siracusa,
d'un Pasolini de 2o ans vendant des patates à un carrefour
- 3 Euros les 10 bien grosses qu'elles étaient ! -
de Sylvia qui nous a hébergés à Agrigento et de Cissé qui nous a vendu des colliers africains
au sortir de la vallée des temples où dépités nous n'avions pu piller aucune tombe ;
de deux paysans que je voudrais faire se rencontrer à notre prochain retour en Sicile :
l'un va aux champs avec son cheval et sa carriole tout décorés, comme sur les cartes postales,
l'autre y va et en revient avec son tracteur à chenilles sur un petit camion
et je voudrais qu'ils s'entendent pour aller bosser tous les deux ensemble
en mettant le tracteur sur la carriole,
mais à la condition que tous les deux gardent ce sourire qui a illuminé notre fin de journée;
bien sûr je montrerai des plaques d'égout, j'en ai photographié plein,
et puis des images de parcellaires,
de vigne, d' agrumes, d' oliviers d'amandiers et tutti la verdura
des brebis également qui broutent partout où on leur laisse de la place,
même entre les rangées de ceps
avec interdiction toutefois de toucher aux fèves que l'on fait pousser là pour l'azote
et que vient enfouir l'autre avec son tracteur bleu monté sur son camion rouge …

 
 

Tu vois la Sicile ça en fait des choses à raconter  !
Tu me dis encore Ségeste ?
Ah oui Ségeste bien sûr, mais as-tu entendu parler de Calatafi
c'est une petite ville juste à côté et devine,…il y a là un viaduc qui n'a jamais été terminé !
En attente plutôt, peut-être, pourquoi pas ?
Depuis quand le temple de Ségeste attend-t-il lui pour être fini et c'est tout près, alors ?





Allez arivederci pour t'en dire davantage et t'en montrer un peu .
Je t'embrasse .
Bernard .



PS : Je voudrais pas oublier non plus de dire qu'il y a eu ici un type qui a eu le prix Nobel de littérature
et que si nous n'avons pas trouvé sa maison natale
c'est pas faute qu'elle n'était pas signalée
avec son bicorne à plumet de chevrotine sur la tête !
Faudra aussi que je n'omette pas de parler de ce Christ d'ombre
couronné d'un triangle et portant sa croix,
avant-gardiste d'une Passion annoncée
sur les murs à grand renfort d'affiches
et que j'ai vu tomber, au pied d'une église ruinée,
qu'on aurait pu croire mexicaine,
alors qu'un lampadaire au-dessus se prenait pour le Saint-Esprit…

…et oui tant de choses à dire à voir et à z'entendre …
non ça c'est pas de moi, c'est de Boris,
 Godounov ? Non, pas Goudounov ,
Boris l'autre, Boris Vian,
C'est bien aussi  !





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