Ce matin là , qu'on va dire de la Mappemonde, Ourga était parti à la recherche du Garou que quelques temps avant, on avait annoncé mort, tué, au cours d'une poursuite avec les gendarmes du côté des Narces . Mais lui , l' Ami , avec ces antennes empathiques dont l'avait doté la Marion des herbeaux, il percevait bien les ondes amicales qui lui rapportaient que le Garou était vivant, que c'était Rose l'infirmiére qui l'avait tiré de ce
La Pinatelle du Zouave !… c'était justement par là que passait l'itinéraire de Duchemin parti sur les traces de l'indien …alors, les deux hommes décidérent qu'ils chemineraient de concert , aprés toutefois qu'ensemble ils eurent fumé de douces pipes comme il arrivait à Giono de le dire .
Ce n'est guére plus loin qu'il rencontrérent Ulysse - sans bien sûr connaitre déjà à ce moment là son nom, pas même le soupçonner - qui faisait tremper une grande râme maritime dans les eaux de la Borne de peur leur dit-il qu'elle s'en vint à sécher et qu'à la fin elle ne se fendent ! Lui aussi leur avoua que pour un motif encore différent de chacun des leurs il avait à faire à La pinatelle du zouave, et comme la côte qui permet de l'atteindre en passant par la………… débutait juste aprés avoir franchi la Borne -normal non ! - ce ne seront plus deux mais trois compagnons qui se présenteront là-haut, aux voyageurs à pieds venus à leur rencontre afin de grossir le cortége qui se proposait sous la conduite de Duchemin et dans les pas de l'Indien de traverser la face cachée à la rencontre de l'Origine !

Duchemin dû ramener très vite tout ce monde à la raison et faire cesser ce chahut ce qu'il fit en parlant de l' Indien, ce qui en ces lieux- en plus de faire diverssion - convenons en, était aussi manière d' échapper à trop d'exotisme ! Car Ulysse dans ces bois, tenant dans sa bouche une langue morte, c'était vraiment trop et c'est pourquoi celui -ci, penaud se tenant de dos, à l'écart, grommela dns la barbe qu'il n'avait pas d'ailleurs , le reste du voyage un fromage de texte où l'on croyait parfois distinguer l' histoire d'une horde qui………
______________________________________
Les caqueteries des Leveuses et de Lionel Alés sont en commentaire ( cliquer sur commentaire au fond de cet article )
_________________________________________________________________
__________________________________________________________________
Aprés le passage de l'Indien, "le château perdu " va-t-il retrouver son nom et son droit de cité ? La cascade de l'homme debout va-t-elle retrouver un accés public le long de l'ancienne rase d'irrigation ? Les


__________________________________________________________________
1 commentaire:
Caqueteries -
Au milieu des pains de boulange, à croupetons sur un tronc ou juchés sur une branche, quelques
femmes en friperies et guenilles sont en jactance.
Apparitions incongrues, elles se savent tout à la fois gallinacée criardes et sirènes sylvestres à la
mélopée envoutante.
A la manière d’un chœur antique, elles suivent scrupuleusement l’orchestration d’une coryphée qui tel
un dindon, se pâme d’arbre en arbre tenant sa jupe multicolore relevée à la manière de l’oiseau
exhibant ses plumes.
Ce babil joue sur une accentuation des consonnes, un phrasé qui mord à pleine bouche, une
articulation explosive des mâchoires et des lèvres avec un soupçon de préciosité. Le chœur répond
tantôt en écho, tantôt d’un même souffle, parfois en rafales ou bien en cacophonie.
Coryphée : J’ai dis.
Chœur : Serait-ce lui ?
Coryphée : Qui donc qui sait !
Chœur : Celui qui vient ?
Coryphée : Un pauvre type.
Chœur : D’où est-il ?
Coryphée : De loin, en loin,
Chœur : Perdu est son chemin ?
Coryphée : Si peu.
Chœur : Est-il porté par le vent ?
Coryphée : Marcher toujours le dos à la grande bleue est sa boussole.
Chœur : Ce pourrait-il que la peur soit sa compagne ?
Coryphée : Avec raison, il craint pour sa personne.
Chœur : Sa peau serait-elle recommandée aux caprices d’une femelle ?
Coryphée : Une triste colère comme un brassier est sa peine.
Chœur : Vient-il guerroyer, étriper ou massacrer ?
Coryphée : Il cherche un étonnement.
Chœur : Un étonnement ?
Coryphée : Oui, une lueur dans les yeux.
Chœur : Un étonnement !
Coryphée : Oui, un égarement comme un pardon.
Chœur : Que cela ?
Coryphée : Il suffit d’un mot.
Chœur : C’est ridicule !
Coryphée : Allons …
Chœur : Enfant, nous ne sommes plus.
Coryphée : Allons …
Chœur : Mais regardez-le !
Coryphée : Allons, compagnes.
Chœur : C’est un bouffon ! Il se moque de nous. Un naze, je dis.
Coryphée : Mais encore !
Chœur : Quelle idée de se promener une pelle de boulanger à la main.
Coryphée : Que dis-tu ?
Chœur : Une pelle comme bâton de pèlerin, c’est risible !
Coryphée : Heureux …
Chœur : Une pelle ! Ah ! Ah !
Coryphée : Oui, heureux qui …
Chœur : Une pelle et pourquoi pas un râteau !
Coryphée : Encore …
Chœur : Suffit ! Que fabrique-t-il maintenant ?
Coryphée : Une offrande.
Chœur : De l’or blanc ?
Coryphée : De tout temps.
Chœur : De la neige en juin ?
Coryphée : Du sel.
Chœur : Sel ?
Coryphée : Ulysse.
Chœur : Ulysse ?
Coryphée : J’ai dis.
Chœur : Serait-ce lui ?
Comme le poisson dans son bocal, la coryphée et son chœur reprennent émerveillés la boucle …
Enregistrer un commentaire