mercredi 18 janvier 2012

Nos chemins de faire …






Article en cours de rédaction .







" Nous faire en faisant"   voilà à quoi s'attarde la marche / ainsi semblent s'y prendre avec nous la marche et les chemins que nous croyons prendre, comme la Mer le fait pour Renaud,
ce sont eux qui nous accueillent ou plutôt qui nous recueillent.



Pour la retraite qui se propose alors et tout ce qu'elle a de jubilatoire, je pense également à " l'échelle des moines "  ( scala claustralium ) : lectio, méditatio, oratio, contemplatio …
Certes, les grades de nos itinéraires sont plus mesurés mais
au bout d'un chemin ordinaire,
un jour d'hiver,
au bord d'un monde qui semble abandonné par le regard des hommes
le vertige est le même
le gouffre qui semble s'ouvrir est aussi insondable …
en d'autres temps on a fait vivre ici les fées, Giono ……
mais c'est surtout sur ces rives là où l'on devient étranger qu'à chaque fois meurt et remeurt la mère …
c'est  animé par le grand branloire de notre corps, notre ressource élémentaire qui se rassemble …… une étape semble se terminer .

Ce train de fumée sorti d'un cône d'herbe qui n'en peut de passer sous le vent, ces volets clos au-delà de palissade d'un blanc malade plastique…des palissades d'un blanc maladif rythme des façades qui font bonne figure, mais l'on devine que le pays est en cure paliative ces litanies de chiens ridicules qui courent derrière des grilles qui enclosent des maisons fermées et la paranoïa de leurs maîtres, ces voies où ne passent plus que quelques trains, ces travers indistincts griffés de végétation en sommeil………… Agriculture étrangére- agriculture est encore localisée, mais ce sont les agriculteurs qui sont hors-sol -, accueil hors sol comme chez nespresso Le ranching élargi ses mailles au détriment de l'espace public ( l'agriculture depuis qu'elle a cessé d'être paysanne s'est toujours développé au détriment de cet espace commun et des services ) , la violence a déjà pris ici  ses quartiers et des habitudes et avec elle l'exclusion avance des espaces indistinctes les écartent… presque partout la menace des péripatéoliennes, le hors sol… . Les visiteurs du mouroir doivent de plus en plus s'en tenir aux réserves: les musées et autres villages remarquables, les tables et chambres d' Hôtes, les chemins balisés entre des barbelés ( au pays des bisounours ), les marchés de terroir etc …



à distance le regards inquiets de fermiers surpris, des chasseurs fluo, les eaux froides des ruisseaux , les ombres profondes des versants, les places désertées des villages, des balises partout et des chemins exangues, des autos et des tracteurs sillonnent ce rien à formes humanisées , là ces deux parcelles corps à corps font figure de bois et de pré là semble couler une rivière ailleurs un village se tient debout  pour décor …



puis avec le jours qui tombe ce panache qui s'-anime au-dessus d'un toît et deux fenêtres qui s'éclairent … comme un regard du dedans: et voici donc la lumière , là est une route possible au milieu de tant de désespérance …
La campagne m'emmerde ( Raymond Queneau )…



au retour d'un voyage à pied à revers de monde entre Busséols et Roche en Régnier en Janvier 2012
et après une journée consacrée à Albert Camus …ça doit se deviner !










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