"L'
homme a toujours le désir de quelque monstrueux objet et sa vie n'a de valeur
que s'il la soumet entièrement à cette poursuite . Souvent il n'a besoin ni
d'apparat ni d'appareil, il semble très sagement enfermé dans le travail de son
jardin, mais depuis longtemps il a intérieurement appareillé pour la dangereuse
croisière de ses rêves …" Jean Giono "Pour Melville".
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A longueur de journéeIls sont ainsi allés en terres connues,
et cette coursière aux pierres qui roulent
fut leur seule vraie découverte.
Elle leur fit approcher le mystérieux
aqueduc qui à travers le versant,
dédouble le gros bouillon de l' Ance
et dont le chenal,
à pente douce
le conduit loin de là
en tête de la chute
où une fois turbiné,
il retrouvera…
le lit originel .
Au bout du raccourci voici le pont romain !
Ici même, à cet instant, à quelques jours près
-il lui faudra vérifier -
se referme une boucle d'un an ,
alors qu'ailleurs se refait peut-être une ancienne alliance.
Là, c'est certain par contre se boucle une boucle .
Dans un temps retrouvé, à rebrousse chemin
alors qu'en cette année dernière ils n'étaient ici qu'au début
d'un voyage à pied
qui les conduirait à Saint-Urcize :
il retrouve les raisons vraies d'un itinéraire,
il se souvient !
et il repart, la nuit ne tardera pas à poser sa grosse patte sur ses rêves …
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"Tu ouvres la fenêtre sur le vent du nord , où le ciel distribue ses
comme un jeune roi ses largesses.
Tu as posé sur ton dos le vêtement oublié par ton amour
et tu vas, comme le vent, de l'absence
à la paix, du vallon au plateau ,
pour que la joie t'évide et te dresse enfin dans le chant sans chemin. "
Pascal Riou : " Cordélia des
nuées " .
Cheyne-éditeur
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Cheyne-éditeur
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