lundi 4 juillet 2016

Les RENCONTRES du 49 !!!!!


ça commence et ça finit devant la porte : soyez les bienvenus !
En passe de devenir un rendez-vous incontournable,  presque une tradition déjà , les rencontres ouvertes du Jeudi au 49 de la rue du Port sont en tous cas un excellent moyen d'avancer ! Que tous ceux qui ne nous ont pas encore approchés soient les bienvenus

 Si Saint Jacques est visible dans la vitrine c'est que l' Esprit est à l' œuvre …je veux dire c'est qu'on est là et qu'on phosphore ! Les différents aspects de notre engagement sont égrainés en chapelet et chacun des présents peut l'enrichir de ses réflexions et de son expérience, de ses contacts :  des solutions et des bras se proposent . C'est un peu comme une grille dont les cases se remplissent peu à peu .

Certains ont peu de temps à donner mais leur intérêt manifesté, qu'ils soient présents où qu'ils l'ait signalé par ailleurs encourage les autres . D'autres débarquent et propose leurs services … on ne sera jamais trop nombreux, et quand le groupe s'élargit un peu la charge diminue d'autant , l'inquiétude aussi …

On se séparera après avoir parlé itinéraire et terrain, d'éditions et de diffusion de nos publications, de la singularité de notre position- la Marche est un humanisme ! - et la nécessité d'en faire un manifeste , de notre "chine" concernant les possibilités d'hébergement le long de la Via Arverna et pourquoi pas d'une hospitalité pas loin du 49, et " une autre à Aurillac ? On aura parlé aussi de cycle de conférences ayant trait à la philosophie de la Marche, de chemin d' Outre-son " des temps musicaux pour participer à une nouvelle dynamique du quartier " Le Port-village ", un cabaret éphémére et voyageur : " le cabaret des Outres " …pas oublié non plus de programmer des petits travaux : cartographier " la voie du milieu" sur les panneaux du rez-de chaussée , passer une couche d'enduit au premier et la peinture qui va avec …bouger un peu les " chiottes " … y en a un ou deux à qui tout ça fout le vertige : on se met en cordée !

Tout ça avait commencé par un petit temps de lecture - Ah la marche et l'écriture ! - ça doit être de régle . C'est encore ce Quinsat qui s'y est collé -mon Dieu qu'il était mal coiffé !- il faudra que ceci aussi se mette à tourner -et chacun de préparer dix minutes de lecture d'un texte qui lui " parle " et qu'il n'a qu'une envie c'est de partager …René avait glissé dans son cartable deux bouquins, " Petite philosophie de la Marche " de Christophe Lamour et " Comment chier dans les bois " de Kathleen Meyer " …C'est sûr jeudi prochain ( 7 juillet ) il lui faudra les sortir et c'est lui qui fera en lisant l'ouverture de la " rencontre du 49 "  ! Evelyne un jour lira des Misérables , le passage dans le café après la prise de la barricade ( on pourrait se croire au 49 ! ) un autre Bernard bouleversé par la découverte des " Monologues de la boue " de Colette Mazabrard viendra un jour peut-être nous les donner à entendre ?
Pour l'heure donc Quinsat avait tiré du fond d'un petit recueil de Philippe Claudel intitulé " Parfums " une pépite du nom de " Etable " qui sans aucun doute devrait figurer dans le prochain guide de la Via Arverna pas loin de la contribution d' André Ricros relative au " carillon d'estive " qui figure dans son bouquin tout fraichement paru : " Tout en haut, la mer est immense ." ( Ed de la Flandonnière )

 " …L'odeur de paille et d'excréments mêlés signale l'aisance et la richesse. Hommes et bêtes ensemble. Se nourrissant. Se connaissant. Le lait bu vient du pis qu'on peut voir, sentir, toucher .
Les portes des étables sont pour moi comme celles des églises: elles ouvrent sur un mystère et un silence à peine troublé de souffles et de mouvements lents, d'haleines chaudes, de poésie d'encens ici, de rumination repue là . Un recueillement. Dans l'ombre se joue l' Eucharistie. Parfum de crèche bien sûr, où l'aigrelet fumet du nouveau né s'adoucit de l'haleine de l'âne et de celle du bœuf bienveillants. Au profond de l'étable on ne distingue que le cul des bêtes, leurs queues qui battent d'un rythme tranquille, leur dos si long tendus sur les vertébres et leur flancs lourds de barques sereines. Elles bougent parfois, envoyant vers le dehors un chaud qui sent le ventre, le lait caillé, la bouse et le foin mâché, une bonne odeur fermentée de vivant et de fatigue, de repos et de traîte, de poil crotté et de salive . Les mouches s'invitent, énervantes et sans gêne, vrombissantes autour des bêtes, affolées par leur sueur, puis se collent au plafond, abruties pour un instant. Un chat se hasarde en miaulant et lape de sa fine langue rose un peu de lait dans un creux de terre battue . C'est une scène et des parfums millénaires que l'on contemple et respire. Comme si l'humanité était figée soudain. Nous redevenons, en fermant les yeux le peuple antique de Mésopotamie, du Nil, ou de l' Attique . 
Philippe Claudel " Etable " dans " Parfums " Livre de poche .

Curieux et curieuses, surtout ne pas s'abstenir !

2 commentaires:

Unknown a dit…

Il me faudra un jour retrouver le texte de Giono, dans l'Iris de Suse, où il compare la marche des bataillons de la Légion étrangère avec celle des bergrs transhumants en Haute Provence, évoquant, sauf erreur de ma part, l'élégance du godillot.

Me revient aussi le souvenir du film Fahrenheit 421: chacun marche avec, en tête, son souvenir d'un livre. donc avec sa richesse intérieure, personnelle,unique, qu'il devra transmettre, mais dont il sait qu'elle n'est qu'une parcelle de la connaissance plus générale qu'il partage avec ses amis, incommunicable dans l'instant du film. Et chacun marche. La parabole est belle, à mon sens.

Dans la même approche, le chant allemand où les marcheurs suivent les nuages vers le sud, chacun pour soi, mais sachant que d'autres "frères" poursuivent le même but.

À suivre...
Bien cordialement,
Yves

Bernard Quinsat a dit…

Et bien une fois retrouvées en voilà des choses à lire à voix haute ou/et à montrer …à toi de " jouer" si j'ose dire …Bonne journée ami .