le bout d'histoire,
le fragment,
la bribe,
l'image,
la métaphore
le coq à l'âne
c'est sa manière à Lui .
Lui, le matin il propose des bouts reportés sur la carte,
L'autre avec ça, et ses propres ajouts va les guider le jour durant …
Il en est ainsi désormais
et ce doit être très important
dans cette relation précieuse
qu'ils entretiennent Lui et L'autre
depuis maintenant
longtemps
bien longtemps …
L'autre, ce jour là, au bord de partir
Lui a suggéré de débuter sur l'autre rive
que celle qu'il avait marquée :
la rive droite,
et Lui a trouvé ça bien.
Puis L'autre lui a encore demandé
s'il souhaitait vraiment,
presque à l'autre extrémité,
passer par le pont romain :
sous-entendu qu'ils y étaient déjà passés ensemble,
et plus clairement que si oui, il faudrait franchir
une fois de plus la rivière d'hiver
par un des rares passages possibles ,
afin d'être rendu à la rive d'en face :
La rive gauche .
Oui, lui souhaitait franchir le cours de l'Ance
par le pont romain
pour la dernière fois
de ce voyage ci
de ci-de-là,
de ce voyage là ,
de là…
Pourquoi ?
Sans que la question lui fut posée
en son for, il s'est répondu :
parce que l'endroit était magnifique,
parce qu'ainsi chemin faisant ils passeraient à l'Herm
et y retrouveraient un tas de souvenirs heureux ,
gagnés
un jour de l'automne dernier,
dans un profond accord,
sur une forme d'adversité …
et qu'ainsi
un rideau va tomber
sur cette histoire .
Quant aux autres raisons,
-mais les connaissaient-ils déjà vraiment ?-
il préférait les laisser revenir
dans les pas
qui leurs feraient gagner
Chalancon …
Les raisons,
les fouler encore,
et se laisser encore fouiller …
et pour finir être livré
au plus près de soi même …
La Marche ne sera jamais rien d'autre qu'un transport amoureux,
et chaque pas est une missive
chaque foulée un débordement !
Un engagement où chacun à son gré va au plus loin dans son silence … et au bout : le Proche .
Bernard Q . 13 janvier 2012 .
1 commentaire:
Wilton à écrit sur Facebook à propos de ce billet :
"Darque Ouiltone
J'ai eu le temps de bien peser mes mots, il ne faudrait pas, juste pour une question de forme, qu'ils pleuvent et embrument cette lumière rasante qui éclairait cette terre que j'évoquais dans mon précédent commentaire : à savoir ma sensatio...n, qui me submerge, quand je parcoure les articles. Tu laboures Bernard, disais-je, non pas comme le tracteur des temps modernes qui se veut toujours plus profond dans le viol et la conquête, tu laboures en caressant la terre, ton fou parcours autour d'elle semble une patiente et passionnée découverte de chacun de ses petits recoins, plis, reliefs, odeurs... Tes foulées ne conquièrent pas, elles embrassent et tout cela me monte à la tête, comme un parfum violent à la baudelaire ("enivrez-vous") je vous rêve, bourdons en main, glisser comme des danseurs de bourrée le long des cartilages de mon oreille... La musique de vos pas, je l'entend d'ici! "
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