vendredi 13 février 2009

Retour à la case Pourrat d' Ambert .

Vingt ans après ? La question se présenta à ma rêverie durant l'aller de l'autre jour à Ambert . A l'arrivée, m'en ouvrant à une amie, elle me fit remarquer que ce n'étaient pas il y a vingt mais vingt deux ans que fut fêté le centenaire de la naissance d' Henri Pourrat, auquel, Chamina s'associa en organisant en ces haut-lieux, une rand'aubade … De retour à la maison, documents à l'appui je voulus en savoir plus et tou d'abord avoir la confirmation que ça c'était bien passé en 1987 !

Vingt deux ans aprés donc , que reste -t-il de ce petit régiment de mousquetaires tant royaux que cardinalesques qui partirent à l'assaut de la côte livradoise et dont rien pas même une tempête à décoiffer les épicéas, entre Notre- Dame de Monts et Saint Amand Roche Savine, n'arriva pas à abattre l'humeur picaresque !

Vingt deux ans après…suffit que me reviennent deux figures familières et le reste suit, les visages, les atmosphères, les humeurs, les musiques, l'itinéraire,etc : enfin tout ce qui fera un jour les Arts du Chemin !… Alors voilà :







































La pluie du matin n'ayant jamais arrêté les pélerins nous partîmes tôt d'Ambert du 10 Octobre, accompagnés de " sac à pulse ", ce qu'il faut noter deviendra une tradition ! . Chartoire le chapelier était déjà là, rue du château, et ce depuis 1935 - il y est encore - et la mairie était déjà ronde . Le maire d'alors s'appelait Chanoine et offiçait comme garagiste . Le temps était vraiment aux copains et il le restera deux jours durant et bien au-delà , malgré le ciel menaçant, et on verra par la suite que c'était peu dire !
Passé Champetiéres, à Susmontargues, la délivrance très acrobatique de la maman de Gaspard explique sans doute, au moins pour partie, le caractère aventureux et farceur de sa progéniture ! A Notre-Dâme de Monts, les maléfices des diables qui devaient s'emparer de notre troupe, virent leurs artifices pâtir de la tempête…et ce n'était qu'un début, à partir de Virennes où il était prévu de rencontrer les cosaques qui nourrirent tant de peurs dans nos villages aprés la campagne de Napoléon en Russie, nous dûmes organiser une noria de cars - le transporteur s'appelait Maisonneuve- pour rallier "trés nombreux " en bon ordre et de bonne humeur Saint Amand Roche Savine où, sur la place, autour d'un grand feu commença une soirée mémorable inaugurée par la fanfare des beaux arts . Ceux qui, à partir de Virennes avait tenu à finir à pied purent en arrivant raconter comment ce jour là, bien avant même que la nuit ne soit tombée, les grands sapins s' étaient couchés en travers de la route …pressés par la trouille ils étaient passés aux Escures, sans même les voir, peut-être pensaient-il davantage alors à rallier l'écurie ! Mémorable je vous ai dit !!!

Notes de campagne : Voilà une retraite réussie, et ceux qui se noyèrent le soir ne le furent pas dans la Bérésina … et les cosaques disparurent sans qu'aucun de nous ne les vit !














Le lendemain, quel lendemain ? Le lendemain de ce jour ? Mais la question du jour ne se posait pas, comme si la veille nous avait donné accés à une époque millésimé , hors d'âge…………
C'était au temps où un Colporteur pouvait aller à cheval, ou se faire Evêque si un Député ( futur) communiste lui servait de chapelain, ou encore attendre sur le quai d'une gare ou ne passaient déjà plus de trains réguliers, l'arrivée du mot fin, en compagnie de notables locaux. Le temps encore ou un Meunier Conseiller Général et son accordéon faisaient danser sur la place d'un village, et encore, et encore, qu'un Directeur de Parc en famille se pique au jeu …d'un jongleur


C'était un temps, où pour un jour, on pouvait ressusciter un conscrit de 14 tombé loin d'ici au champs d'honneur, alors qu'à vingt ans il avait déjà su tout dire et écrire de ce qui le rattachait ici ……C'est ainsi que, s'échappant comme bon génie de la pire des boite à malices, Jean L'Olagne - au risque de gâcher la fête nous nous gardâmes de dire qu'on le trouvait blanc comme un… - se présenta à ceux qui étaient venus à son enterrement pour leur proposer de les conduire par Monts et par vaux au cœur de ce pays qu'il avait tant aimé . Pas une larme ce jour çi , sitôt dit, sitôt parti et alors que le mort allez se faire voir, on laissa le cercueil aller se faire enterrer ailleurs… Nous étions à Grandval et l'officiel histoire s'en trouva peut-être un peu retournée…mais ce jour là nous n'en étions vraiment pas à une vérité près !




















En chemin on rattrapa un cortége de dames en toilettes qui portaient des paniers plein de victuailles, c'est tout du moins ce que l'on pu penser au fumet qui s'en dégageait, elles dirent simplement qu'elles se rendaient à une fête, ce que nous confia également un couple de saltimbanques : mais était ce la même ? en tout cas ils empruntèrent le même chemin, et nous les suivirent !












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