dimanche 8 février 2009

Voyage en vrac et rêve en stock !

Quelque chose me mange un peu la tête,
pour que ce soit vraiment la fête , même dans la neige !
Quelque chose me retient, m'empêche…
Je revois ma copie et je vous en parle .














Hier, j'ai tenté sans succés de partir de nulle part ! Marcher et mettre un genou à terre n'est pas pour moi une première. Ainsi, cet été , au bout du Monde en traversant, à pied mouillé
le haut-Allier , j'ai bu le bouillon, entrainant avec moi, ma musette et mes livres !
Si le besoin existait, je m'en trouverais aujourd'hui largement consolé, en retrouvant ces textes rescapés de ce naufrage. Ils pourraient faire croire à des suaires maculés de sang… mais ce serait le sang de la poésie, du rouge d'Andrinople, échappé de la couverture lessivée par le courant, du livre d' Hubert Viognier le débat solitaire *, en la compagnie duquel aussi, je voyageais . Encore une affaire de dopage ? Oui pourquoi pas ! Il conviendrait sans doute, tant elle nous soumet à nous même, de dénoncer cette toxicomanie qui consiste , tout en marchant de délivrer "aux arbres et aux branches ", à pleine voix des textes, et de nous rendre libre.

Enfin ce que, depuis ce jour, je dois au fleuve je voudrais tenter de m'en acquitter en lui adressant ce petit texte de Pascal Riou, qu' hébergeait Cordelia des nuées* : "Aller, s'offrir à ce fleuve où la souffrance des hommes épouse la gloire de la terre. Croiser l'histoire sans s'y soumettre / Ainsi claudique la parole de poésie: apatride, meurtrie, transfiguré . "


* Edité chez Cheyne . Faisait aussi partie de cette baignade, et du même éditeur : " Etats provisoire du poéme " et " Sous le sorbier du voyage " de Riou également . Ce trés court texte pourrait être proposé ici tant il est "engageant" à entrer en poésie et particuliérement en marchant sur ces plateaux qu'on aime…mais alors pourquoi pas "C'est moi" de Manier qui me sert si souvent de viatique, et puis… Allez malgré tout "la fin" de Riou, peut-être parcequ'elle exprime le mieux aujourd'hui mon besoin ?

Le texte de Giono droit sorti de " Pour saluer Melville", j'en dois la découverte- sous cette forme- et il y à très longtemps à Michèle Mallet des " Mama's Benz ", je lui en serai à jamais reconnaissant . Son état, tel qu'il apparait ici, témoigne je crois d'un long usage : je l'ai ressassé à tant de monde que je devrais peut-être m'en excuser ! Plus qu'un texte, c'est presque une priére , et ainsi plié dans ma poche directement accessible, j' ai pu bien souvent, le psalmodier à la croisée de deux chemins et ainsi le confier au souffle qui passait, .

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